On est tombés sur une étude de cas fascinante. L’histoire d’une école qui, en 15 ans à peine, a réussi à se hisser parmi les meilleures de France. D’ailleurs, grâce à ses expertises en énergies renouvelables, hydraulique et environnement, elle s’apprête à former ceux qui sauveront (ou pas) la mise à la planète. Elle, c’est Grenoble INP-Ense3. Et pour cause : avec 1,5 Md€ de projets de recherche en cours, un campus ultra-moderne de 37 000 m2 et des cursus à la pointe, elle attire les meilleurs candidats. Son secret : une approche résolument scientifique et technique. Problème : avec 300 places disponibles par an, la sélection est féroce. Cette école, on la connaît très bien. Et on a rédigé un guide ultra-complet pour candidater — et surtout pour comprendre pourquoi elle est ce qui se fait de mieux en France.
Grenoble INP-Ense3 : fiche d’identité express 2024 (classement, spécialités, effectifs)
Classement & réputation : ce que valent vraiment les palmarès
Alors, on fait genre « impartialité » avec les classements ? Figaro Étudiant et Usine Nouvelle pondent des hit-parades chaque année. Ense3 squatte péniblement le top 40 général, mais attention, en spécialité Énergie/Eau/Environnement, elle s’incruste dans le top 10—et franchement, ça vaut l’analyse au scalpel.
Classement Officiel | Source | Poids attribué (Germain) | Rang recalculé « terrain » |
---|---|---|---|
#40 | Usine Nouvelle | 2/10 (méthodo usine à gaz) | #7 (surprojets énergie/eau) |
#36 | Figaro Étudiant | 4/10 (réputation Paris) | #9 (impact réel réseau pro) |
#8* | Usine Nouvelle Spé Environnement | 8/10 (spécialistes réseau) | #5 (terrain industrie/smart grids) |
« Notre école forme les ingénieurs qui piloteront la transition énergétique de demain. » — Plaquette Ense3.
Traduction pour les gens qui bossent : Si tu veux monter des barrages ou bidouiller du smart grid en vrai, c’est là-bas que ça se passe. Les autres vendent du rêve PowerPoint, ici on mouille la chemise dans la vallée !
Domaines d’expertise : énergie, eau, environnement décortiqués
- Énergie : Pur jus héritage ENSIEG—réseaux électriques, smart grids, conversion d’énergie, efficacité énergétique. L’Institut d’Électrotechnique de Grenoble n’a pas pondu des prix Nobel pour rien ; ici on triture le TRL jusqu’au proto industriel.
- Eau : Grosse filiation ENSHMG—hydraulique rivière/villes, ouvrages hydroélectriques. Les anciens qui ont digéré le Rhône t’apprennent à dompter une crue ou tirer du MW de montagne.
- Environnement : On ne se limite pas à trier les déchets. Analyse cycles de vie, génie écologique et systèmes complexes ; idéal pour ceux qui veulent bosser sur la planète sans faire du greenwashing LinkedIn.

Effectifs, ratio prof/élève & puissance de recherche en chiffres
- Effectif élèves : environ 1100 étudiants tous cycles confondus.
- Corps enseignant : une centaine permanents dont une tripotée d’enseignants-chercheurs. Ratio profs/élèves costaud pour une grande école publique.
- Recherche:
- G2Elab, laboratoire phare en électrotechnique,
- LEGI pour la mécanique des fluides,
- IGE dédié à l’environnement alpin et hydrologie (les pontes),
- LTHE pour tout ce qui touche aux systèmes hydrauliques et terrestres.
- Budget recherche : plus de 12M€ annuel, piloté par projets européens/indus—pas des budgets de pin’s.
Anecdote véridique : un petit nouveau m’a demandé s’il y avait des projets réels côté hydraulique. Trois semaines après sa rentrée, il arpentait déjà un barrage EDF… et le soir même c’était soirée tartiflette avec des doctorants !
Admissions à Ense3 : toutes les voies d’accès décortiquées
Concours commun INP après prépa : seuils, stats, pièges
Ici, pas de magie TikTok : faut passer sous la barre du Concours Commun INP (CCINP), réservé aux taupins MP, PC, PSI. Les barres d’oraux pour Ense3 en 2023 collaient dans les 370 à 430/600 selon la filière—autant dire que le niveau est plus Darwin que Bisounours. Chaque année, environ 350 admissibles pour une grosse soixantaine de places (soit à peine 20% qui touchent le Graal).
La stat qui fâche ? Seuls 15-25% des admissibles convertissent l’essai après oraux (questions techniques, schémas chelous au crayon de bois — et accessoirement stress test sur ta logique terrain/hydraulique). Petite anecdote : un type a confondu kWh et MW devant le jury : recalé sec, ambiance garantie à la sortie…
Étapes chronologiques :
- Inscription en ligne CCINP (décembre – janvier)
- Épreuves écrites (avril)
- Résultats admissibilité (fin mai)
- Oraux techniques matraque (juin)
- Classé/proclamé/admis (juillet)
BUT, Licence, Master : le dossier qu’il vous faut (et celui qui finit à la corbeille)
Place au dossier — mais pas n’importe lequel. Ici tout se joue entre « parcours béton » et « dossier purée mousseline ». Les BUT Génie Thermique & Énergie ou GEII ont une chance honnête (≈15-20% taux d’acceptation réel, pas la comm’ officielle).
Le vainqueur coche : stages en industrie/énergie, notes >14/20 dans matières cœur (thermodynamique, systèmes énergétiques), lettre de motivation ciselée avec un vrai projet pro (« je veux optimiser du TRL 7 en microgrid », pas « j’aime les moulins à vent »).
Celui qui file direct poubelle : parcours haché, aucune expérience/connaissance des énergies/transitions/enviro ; lettre lambda copiée-collée Parcoursup.
Pièces incontournables & pondérations :
- Relevés complets L2/L3/BUT avec focus matières scientifiques (40%)
- Lettre motiv’ personnalisée (30%)
- Stages/projets techniques documentés (20%)
- Recs enseignants/entreprises (10%)
- Bonus si engagement associatif ou éco-industriel crédible.
Admissions internationales : quotas cachés & niveau de français exigé
Chez Ense3, l’international c’est ni Disneyland ni full quota cosmétique. Les étudiants étrangers passent surtout par l’admission sur titres ou via programmes comme TIME ou double-diplômes européens. Aucun chiffre officiel public sur le quota exact — mais empirique terrain : autour de 15% de promos sont non-francophones, majoritairement via accords institutionnels.
Niveau demandé ? Minimum B2 en français obligatoire pour le diplôme d’ingénieur, B1 toléré à l’entrée pour certains échanges mais faut rattraper vite sous peine d’échec cuisant aux partiels hydrauliques. Tests exigés = TCF/DELF/DALF selon cursus. Les Anglophones qui pensent venir buller en anglais sont rappelés à l’ordre dès le premier TD : ici on parle Pascal SI et argot grenoblois !

Frais de scolarité et bourses : la vérité derrière les chiffres officiels
Frais universitaires vs coût de la vie à Grenoble : le vrai budget
Autant vous dire tout de suite, le fameux "enseignement supérieur public pas cher" a des arrières-goûts salés en 2024. Oui, les droits d’inscription à Grenoble INP plafonnent à 601 € l’année pour le cycle ingénieur (source UGA). Mais c’est du pipeau si tu t’arrêtes là :
- Logement étudiant ? À Grenoble, c’est entre 390 et 650 €/mois, même pour une piaule Crous ou privée. L’APL ne fait pas de miracles avec l’inflation immobilière.
- Transports (tram + vélo) : tabler sur 25-40 €/mois minimum avec la TAG — et tu rajoutes le prix d’un bon antivol (ou deux).
- Charges énergétiques : Le chauffage, oublié pendant l’été, t’envoie la douloureuse dès octobre…
- Alimentation & loisirs : Compter au moins 220 €/mois, qui grimpe vite si tu rêves de fromage fondu ou d’une carte ski.

Anecdote : un étudiant pensait s’en tirer avec 700€/mois tout compris – il a fini par louer son matos de ski sur Leboncoin et troquer ses pâtes contre des ravioles premier prix… Bienvenue dans la vraie vie étudiante !
Bourses, apprentissage, partenariats industriels : les tuyaux pour ne pas vendre un rein
Heureusement, on n’est pas tous condamnés à manger des cailloux.
Check-list : 5 leviers pour financer ses études sans vendre un rein
- Bourse CROUS : sur critères sociaux ; parfois cumulable avec logement prioritaire.
- Fondation Grenoble INP : coups de pouce pour situations galère ou projets innovants.
- Apprentissage/contrat pro : Ense3 propose plusieurs filières en alternance – salaire mensuel assuré + exonération totale des frais.
- Contrats industriels (EDF, Suez...) : certains étudiants décrochent un soutien d’entreprise via stage long ou mécénat ciblé.
- Aides régionales/logement (Action Logement Jeunes) : bonus possible selon ton profil.
À noter : beaucoup se plantent en croyant que "tout tombe tout cuit". Les bourses se décrochent sur dossier béton et calendrier verrouillé. Contrat d’apprentissage rime aussi avec rythme d’enfer – mais ça paye le loyer ET le forfait ski (parfois).
Programmes et parcours : ce qui se cache derrière les intitulés
Génie électrique & énergétique : la filière à TRL industriel (et pas PowerPoint)
On enterre direct les illusions : le "parcours génie énergétique" à Ense3, c’est l’anti-brochette LinkedIn.
- Trois ans, semestres séquencés mais jamais monotones. Premières cartouches sur l’électrotechnique dure, direct en L3 – moteurs, réseaux, automatismes. Dès S7/S8, on arrose lourdement sur smart grids, flexibilité réseau et stockage. Les TP se font sur plateformes GreEn-ER : commandes d’onduleurs, microgrids pilotés comme des centrales.
- S9-S10 ? Là c’est le vrai terrain : projet de fin d’études (PFE), stage de 5 à 6 mois souvent en entreprise type EDF, RTE ou start-up EnR (oui, certains bûchent sur du TRL 7-8 – proto prêt pour l’indus').
- Les ex d’Ense3, eux, ils valident : « Si t’es bon tu touches direct des projets smart grids concrets — rien à voir avec “l’énergie du futur” façon amphi soporifique.” Bémol : faut aimer coder des heures et bidouiller au labo sans attendre que le prof vienne tenir ta main. »
Hydraulique, mécanique des fluides & environnement : la filière qui mouille la chemise
Ici, fracassons une porte ouverte : au pays de l’Isère et de la Compagnie Nationale du Rhône, tu passes très vite du polycopié aux bottes en caoutchouc.
- Projets terrain sur ouvrages hydroélectriques (partenariats CNR/EDF), modélisation crues urbaines (logiciels pro), visites barrages et suivi chantier.
- Le parcours "Hydraulique Ouvrages & Environnement" file vers ingénieur hydraulicien (+ génie civil/eau/rivières) ; débouchés dans la gestion des ressources en eau et la conception d’ouvrages ne manquent pas — mais prépare-toi à bosser pour de vrais clients qui veulent voir couler leurs mégawatts !
Compétences clés :
- Calculs hydrauliques complexes (barrages/vannes/tuyauteries)
- Modélisation modflow ou HEC-RAS (hydro numérisée)
- Gestion écosystèmes aquatiques et risques inondations
- Maîtrise réglementaire eau/environnement UE
Double diplômes, Mastères spécialisés & Bachelor : le passeport international ou sectoriel
Parlons vrai : si tu rêves d’un double diplôme ou master spécialisé qui pèse sur le CV — Ense3 propose une dizaine de partenariats solides.
- Double diplômes internationaux (admission ultra-sélective ~5 à 15 places/an selon cursus) : Politecnico di Milano (Italie), KTH Stockholm (Suède), TU Munich (Allemagne), Polytechnique Montréal…
- Conditions d’accès : top dossier après S7/S8 + anglais béton + projet motivé par secteur visé. Les classes s’arrachent ces places ; sélection parfois opaque.
- Mastères Spécialisés : EnR, smart buildings – accès sur dossier solide post-ingénieur ou pro confirmé.
- Bachelor : plus rare ici qu’en business school mais quelques options tournées énergie renouvelable/environnement émergent.
Liste non exhaustive principaux doubles diplômes :
- Italie : Politecnico di Milano / Torino
- Suède : KTH Royal Institute of Technology
- Allemagne : TU Munich / KIT Karlsruhe
- Canada : Polytechnique Montréal / UQAM
Pour ceux qui croient qu’un double diplôme c’est un Erasmus festif version luxe, mauvaise pioche. C’est boulot XXL mais retour terrain implacable : « J’ai raflé une embauche directe chez Siemens Energy grâce au label Munich… ». Réalité terrain > discours RH.
Recherche & infrastructures : GreEn-ER, Polygone scientifique et autres joujoux
Laboratoires associés & thématiques phares (smart grids, hydrologie, IA énergétique)
On ne va pas te la faire à l’envers : Grenoble INP-Ense3, c’est la crème des labos quand il s’agit de « sauver le climat » version data, méca et jus.
- G2Elab : poids lourd européen du génie électrique. Ici, on modélise et on hacke les réseaux pour les rendre intelligents. La chaire SmartGrids bosse sur l’intégration massive EnR, pilotage automatisé et gestion temps réel. Que du TRL musclé appliqué à la transition énergétique.
- LEGI : temple de la mécanique des fluides ; hydrodynamique expérimentale à la sauce IA, modélisation crues urbaines, comportements turbulents étudiés sur bancs géants (spoiler : ça fait du bruit !).
- SIMAP : le labo matériaux pour les nouvelles techno énergétiques (alliages hybrides pour turbines, stockages avancés).
- Plan Campus/GreEn-ER : greffe réussie entre écoles/labos/start-ups sur 22 000 m² ; tu croises ici chercheurs en hydrologie alpine et codeurs d’IA pour microgrid.
Les sujets ? Décarboner le mix avec du réseau intelligent, bétonner la résilience face aux crues, pousser l’automatisation industrielle. RATING recherche : 🔥🔥🔥🔥 (appliqué smart grids)
Plateformes expérimentales : quand manip’ rime avec millions d’euros
Ici c’est pas le labo lycée…
- La plateforme hydraulique du LEGI, c’est une turbine Francis échelle réduite qui scintille sous les néons entre deux bancs de tests à cavitation : coût de l’engin + instrumentation = plusieurs centaines de milliers d’euros.
- GreEn-ER héberge aussi un banc d’essai hydrogène-énergie renouvelable dernier cri réservé aux étudiants motivés (et encadrés – sécurité oblige). Accès ? Sélectif mais possible dès L3 si tu montres que tu sais quoi faire d’un débitmètre ou que t’es cap’ de coder un automate industriel sans planter tout le réseau.
- Micro-turbines et section instrumentation avancée : chaque promo bousille un peu de budget sur des projets « industriels » qui tournent vraiment – pas juste du blabla power point.

Vie étudiante à Ense3 : entre montagnes, hackathons et soirée BDE
Associations, Junior-Entreprise & clubs techniques : effet CV garanti, vrai terrain
À Ense3, c’est pas la foire aux associations gadgets – ici, tout club a sa plus-value en sortie d’école. Pour les CV qui claquent :
- Junior-Entreprise Ense3 : missions réelles pour boîtes locales (audit smart grid, modélisation hydraulique…), direct ligne LinkedIn qui fait mouche auprès des recruteurs industriels.
- Altigliss : le club montagne/ski pour ceux qui veulent plus que juste faire du planté de bâton. Organisation de raids étudiants et challenge inter-écoles – le réseau y pèse lourd.
- Club Micro-Hydro & DIY : atelier où tu construis ta propre turbine de rivière. Les meilleurs finissent sur des projets démonstrateurs (et certains déposent même un brevet).
- Hackathons énergie : chaque semestre, sessions marathon sur enjeux smart grids/IA énergétique – les sponsors recrutent souvent dès la remise des prix…

Logement, transport, météo sociale sur le campus : retour sans filtre
Grenoble, c’est la capitale de la coloc foireuse… ou presque. Trouver un studio ou T2 dans le secteur Polygone scientifique demande des nerfs solides et un budget minium d’environ 340€/mois (hors charges chauffages). Les résidences CROUS type Geneviève Jourdain affichent souvent complet dès juillet – alors les groupes WhatsApp promos tournent à plein régime pour choper la dernière chambre potable.
Niveau transport ? Le tram B t’emmène du campus au centre-ville en 15 minutes montre en main – mais ne rêve pas d’un siège aux heures de pointe. Tout le monde finit par investir dans un vélo (antivol obligatoire sous peine de pleurer). L’ambiance, elle oscille entre pression scolaire en période de partiels et soirées tartiflette/BDE qui décompressent sec.
« Grenoble c’est simple : tu peux passer d’une session TP hydraulique à une session ski nocturne en moins de deux heures. Socialement… faut aimer débattre énergie autour d’une raclette ! » — Anonyme promo 2023
Débouchés et salaires : l’après-Ense3 sans le vernis
Secteurs qui recrutent vraiment (énergies renouvelables, réseaux, conseil)
Autant vous dire tout de suite, la hype « transition énergétique » n’est pas du vent — mais faut savoir où planter son CV pour pas finir consultant PowerPoint.
Secteur | % embauche | Temps pour premier CDI |
---|---|---|
Grands groupes énergie | 36 | 2 à 3 semaines |
Réseaux électriques/Enedis | 23 | 1 mois max |
Start-ups EnR/Smart Grids | 12 | 5 à 7 semaines |
Conseil (AMO/ingénierie) | 17 | <3 semaines |
Industrie généraliste/hydro | 8 | variable (jusqu'à 2 mois) |
Les boss du TRL7-9 s’arrachent sur l’opérationnel : intégration massive des ENR, pilotage de réseaux temps réel (merci les TP GreEn-ER), stockage batteries ou hydrogène. Start-ups ? Oui, mais faut pas rêver licorne — ça bosse sur l’optimisation microgrid plus que sur un stand VivaTech… Grand groupe type EDF/Suez/Schneider capte encore la majorité des jeunes diplômés. Conseil et AMO (Assistance à Maîtrise d’Ouvrage) restent la planque favorite de ceux qui carburent aux slides.

Salaires d’embauche & évolution à 5 ans : données brutes
Parlons cash : promesse terrain, pas fiction RH. Au premier job, le médian brut annuel tourne autour de 39k€/an (France – source Grenoble INP), primes incluses pour ceux qui partent en site sensible ou shift horaire. Ceux qui filent direct à l’international grimpent facile à 45-48k€/an, voire plus selon zone à haut risque ou expat’ Allemagne/Norvège.
Après cinq ans ? Les chiffres bougent entre 48k€ (France) et 60k+€ (expat confirmé) si mobilité sectorielle ou passage par une start-up rachetée. Les bonus ? Réservés aux profils avec brevet déposé ou expérience projet smart grid déployé sur réseau réel.
Retour des alumni : les chiffres qu’on préfère cacher
Officiellement, c’est "17 jours pour un job" – mais sur LinkedIn et dans les apéros off : certains galèrent plusieurs mois hors Paris/Lyon/Grenoble si parcours trop atypique ou profil trop académique. Le taux de chômage réel reste planqué sous la moquette (≈4% en off après six mois).
« À Ense3 on ne te dit jamais que tu peux finir à postuler en série dans cinq pays différents juste parce que t’as mis ‘hydraulique’ trop gros sur le CV… Mais bon, au moins tu sais expliquer ce qu’est un wattheure ! » — Ex-alumni promo ’21
Points noirs & critiques : ce que les plaquettes passent sous silence
Charge de travail & burn-out latent : le syndrome hydraulique
Soyons clairs : à Ense3, c’est pas la fête du stressless. Le fameux S8 (2e semestre de M1) c’est la douche froide – surtout pour les filières hydraulique/environnement. Projets collectifs balancés en lot compact, rendu rapport toutes les semaines, modélisation sur SIG et Python jusqu’à point d’heure… Les étudiants se tapent parfois 60h+ de taf sur les pics, finissant lessivés avant même le stage. L’épreuve signature : projet hydro « multi-acteurs » où on te balance analyse de crue, conception barrage ET soutenance oral technique serrée… Résultat : fatigue chronique dans les couloirs, ambiance “burn-out light” chez certains. Personne n’en parle sur la plaquette mais c’est vu/validé tous les ans par le BDE.
Hétérogénéité des niveaux à l’entrée : quand le BUT côtoie la prépa
On ne va pas se mentir : le grand écart entre ex-taupins et entrants BUT/Licence est très réel. Les prépas débarquent rodés en maths/physique hardcore, alors que certains BUT peinent encore sur méthodes numériques ou systèmes dynamiques. Résultat ? Groupes de TD “à deux vitesses”, avec des tutorats bricolés par l’administration ou le BDE mais efficacité… variable. Certains s’accrochent, d’autres lâchent l’affaire (ou squattent les partiels de rattrapage). Le brassage social est top sur la comm’, dans la vraie vie : faut parfois s’auto-former vite fait — sinon c’est naufrage assuré sur les TP méca-flu.
Dépendance aux financements industriels : liberté académique sous perfusion ?
Le « partenariat entreprise-école », ça sent bon l’innovation… Sauf qu’à force de multiplier les conventions avec EDF, Suez ou PSA (cf. Cercle des Entreprises Partenaires), Grenoble INP voit sa recherche pilotée par agendas industriels. Si t’as envie d’optimiser une vanne hydraulique pour EDF oui, sinon oublie la liberté fondamentale façon CNRS puriste. Qui définit vraiment les sujets thèse/projet ? Les financeurs pèsent lourd – et certains étudiants voient leur travail réorienté pour coller au cahier des charges corporate.
Faut-il (vraiment) candidater à Grenoble INP-Ense3 en 2024 ?
On va la jouer franc-jeu, pas d’enfumage : Ense3, c’est le jackpot si tu veux devenir ingénieur de terrain dans l’énergie, l’eau ou l’environnement, avec un vrai bagage technique. La puissance des labos et débouchés béton pour la transition énergétique ? Oui. Mais faut pas zapper les failles : charge de travail qui t’arrache les yeux, pression académique, intégration parfois rugueuse entre profils prépa/BUT, et vie étudiante qui coûte un rein à Grenoble.
Bref : Si t’es du genre à vouloir sauver la planète sans finir sous PowerPoint, prêt à investir temps, sueur et budget bien calculé… vas-y. Sinon, vise plus soft ou plus paillettes — ici on te forme pour changer des réseaux réels, pas juste raconter que tu vas le faire.