En France, les écoles d’ingénieurs se divisent en deux grandes familles. D’un côté, les écoles issues de l’univers prépa-concours. De l’autre, celles qui recrutent directement après le bac. Si la première catégorie a longtemps dominé les débats, la seconde est en train de prendre une place grandissante. Avec, en figure de proue, un établissement en particulier : l’INSA Lyon. D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, la formation post-bac était la plus demandée de toute la plateforme Parcoursup, avec plus de 54 000 vœux émis. Mais cette popularité est aussi à double tranchant : si l’institut lyonnais déchaîne les passions, il essuie aussi son lot de critiques. Alors, on a voulu comprendre ce qu’il en était vraiment. On a passé l’école aux rayons X avec : - Les données et les chiffres à jour - Les témoignages d’alumni, d’étudiants et de recruteurs - Un comparatif avec 3 autres écoles. Le tout, dans un guide complet pensé pour t’aider à choisir l’école qui te correspondra vraiment. Bonus : on t’a obtenu -10% sur notre prochain live "Choisir la bonne école d’ingé", le 16/07 (code INSA).
INSA Lyon : l’avis express pour les pressés (TL;DR)
Ce qu’il faut retenir en 60 secondes
- Autant vous dire : le ticket d’entrée (601 €/an) fait pâlir les écoles privées, mais tout n’est pas rose côté matos et infrastructures vieillissantes.
- Salaire moyen à la sortie : entre 32 500 € et 36 500 € brut/an (2024). Soyons clairs : c’est correct pour une école post-bac, mais loin du mythe "job en or direct". Ceux qui visent direct le CAC40 se plantent souvent.
- Ambiance : plus de 110 assos et une vie étudiante dense… mais grosse charge de taf, l’effet club Med c’est surtout sur Insta.
- Débouchés : recrutement massif par stage ou PFE, majorité en CDI avant même le diplôme, mais beaucoup filent dans l’industrie classique ; la tech pure ou start-up, c’est plus rare.
- Réseau alumni solide (plus de 50 000), mais ce n’est pas Sciences Po non plus. En vrai, tu crées surtout ton réseau dans ton département – pas à coups de soirées mondaines.
En résumé : bon plan si tu veux un mix solide entre technique et collectif, à condition d’accepter quelques désillusions sur le glamour du campus et du salaire junior…
Pour qui l’école est (vraiment) faite
- Profil "Bosseur régulier" : tu bosses chaque semaine sans attendre le rush final ? L’INSA aime ça. Tu seras dans le moule, ni trop geek ni dilettante.
- Profil "Polyvalent technique/humain" : si tu kiffes autant modéliser sous Matlab que faire avancer un projet en équipe ou débattre d’éthique scientifique – là tu brilles !
- Profil "Ouvert au collectif, prêt à s’engager" : ceux qui veulent s’impliquer dans une asso, fédé ou club sont servis ; les solitaires extrêmes risquent d’étouffer.
- Profil "Curieux international" : mobilité et doubles-diplômes accessibles pour qui ose sortir des sentiers battus. Mais il faut vraiment activer son dossier !
Et j’te déconseille fortement l’INSA Lyon si :
- Tu penses que les partiels c’est du bachotage facile et que la grosse fête compense tout. Spoiler : charge de travail + pression sociale = gestion obligatoire du stress.
- Ton rêve c’est un encadrement personnalisé façon petites classes prépa ou un campus flambant neuf façon pub américaine. Tu vas vite déchanter…
Dans la vraie vie, ici on forme des ingénieurs efficaces mais pas des héros sortis tout droit d’un film américain !
Classement & réputation : INSA Lyon tient-elle toujours le haut du pavé ?
Place dans les palmarès 2024 (L’Etudiant, Usine Nouvelle, QS)
Soyons clairs, l’INSA Lyon fait grincer des dents mais tient encore la route au classement. On arrête les légendes et on balance la vraie data, trois ans d’affilée :
| Année | L’Etudiant | Usine Nouvelle | QS |
|---|---|---|---|
| 2022 | 14 | 11 | 210e eu. |
| 2023 | 13 | 15 | 180e eu. |
| 2024 | 13 | 15 | 170e eu. |
| Moyenne | 13,3 | 13,7 | 186e eu. |
- L’Etudiant : INSA Lyon a grappillé une place depuis deux ans – ça stagne dur !
- Usine Nouvelle : rétrogradée mais stable dans la quinzaine de tête ; pas de miracle.
- QS Ranking Europe : toujours loin du top 10, mais meilleure progression en trois ans (down à la 170e place sur le vieux continent).
Soyons clairs : Ce n’est pas la hype d’il y a quinze ans, mais ça reste solide pour qui vise plus la polyvalence qu’une chasse gardée élitiste.
Notoriété auprès des recruteurs : chiffres d’embauche à 6 mois
« Franchement, un ‘insalien’ sort rarement sans job – c’est quasi automatique. Mais le package salaire/mission ne vaut pas toujours celui de certaines écoles plus select » — DRH anonyme secteur industrie.
Ici on parle concret : plus de 80% des diplômés trouvent un CDI en moins de six mois, surtout dans l’industrie (48% direct usine). Le salaire médian brut plafonne autour de 35 000 €, parfois moins hors tech ou innovation pure — rien à voir avec une pluie de stock-options à la junior.
Le poids du réseau alumni : data et anecdotes
Du réseau ? Y’en a – solide même : plus de 50 000 anciens recensés, toutes promos confondues, répartis sur un panel de secteurs assez large (industrie lourde, R&D, numérique…). Les offres et coups de pouce circulent en interne façon circuit fermé – faut juste savoir activer le bon groupe LinkedIn ou afterwork maison.
Anecdote bien sentie : un ex du département Génie Mécanique Conception Innovation Produit est devenu chef design chez Decathlon… après un simple message balancé sur le Slack alumni. Comme quoi, parfois ça matche sec sans CV XXL ni piston ancestral !
Autant vous dire : ici c’est le clan insalien qui prime – on se serre les coudes quand il faut déménager ou négocier son premier taf… mais faut oser toquer aux bonnes portes.
Formation & spécialités : que valent les cours dans la vraie vie ?
Tronc commun : polyvalence ou dispersion ?
Autant vous dire : le tronc commun de l’INSA Lyon, c’est la fameuse machine à laver du supérieur. Tu rentres, tu ressors rincé — si t’es pas organisé, t’es vite largué. Les deux premières années (FIMI) balancent un mix intense entre cours fondamentaux (maths, physique, info, sciences humaines) et projets type PIRD (projets d’initiation à la recherche). Côté ratio : compte environ 60 à 65 % de tronc commun pur (cours magistraux, TD/TP) et 35-40 % de projets/tutos / travaux en équipe.
Le problème ? Cette polyvalence vire parfois à la dispersion : certains pigent tout sur les bases mais zappent l’application concrète, d’autres font semblant lors des PIRD pour grapiller des points… Bref, pas de miracle pédagogique, faut s’accrocher et se sortir du mode touriste.
Zoom sur 4 départements clés
| Département | Description flash | Note |
|---|---|---|
| Génie Mécanique | Ultra plébiscité pour l’apprentissage par projet (CAO/robotique), mais ambiance rude sur les stages. | ⭐️⭐️⭐️⭐️✗ |
| Génie Electrique | Formation béton en électrotechnique & automatisme ; beaucoup d’heures labo – matos parfois limite ! | ⭐️⭐️⭐️⭐️ |
| Bioinformatique | Récente mais déjà réputée pour son ouverture santé-data ; rythme exigeant et moins d’entraide ressentie. | ⭐️⭐️⭐️✗ |
| Génie Civil | Focus BIM et travaux collaboratifs ; immersion terrain dès M1 – gros point fort sur le CV aujourd’hui. | ⭐️⭐️⭐️⭐️½ |
Mini-clé : ceux qui snobent la bioinfo regrettent souvent trop tard… c’est là où ça tape niveau embauche, même si l’ambiance n’est pas ‘club’.
Recherche, PIRD & laboratoires : véritable plus ou gadget CV ?
Faut pas gober tout ce qu’on te raconte sur le ‘label recherche’…
- INSA Lyon crache près de 1 500 publis de rang A/an, budget recherche affiché à plus de 40 millions €/an. Centrale Lyon en pond autour de 1 000/an, budget plus serré (~27M€).
- Oui y’a une vraie dynamique : accès PIRD dès la L2/L3 et possibilité d’intégrer des labos comme LIRIS ou Ampère dès que tu t’en donnes la peine.
- MAIS ça ne concerne jamais tous les étudiants : seuls les plus motivés tirent leur épingle du jeu côté publications/co-auteurs.
Dans la vraie vie : c’est un gros bonus pour ceux qui veulent faire du doctorat ou bosser R&D haut vol. Les autres ? Ils capitalisent surtout le logo sur le CV.
Alternance et doubles diplômes : opportunités à saisir
L’INSA propose quelques parcours alternance/Master pro mais franchement le graal ici, c’est plutôt les doubles diplômes internationaux :
- UK – partenariat actif avec University of Sheffield & Cranfield (double-diplôme MSc)
- Canada – échanges réguliers avec Polytechnique Montréal et Université Laval (master/ingénieur dual)
- Autres options Europe/USA via Erasmus + accords spécifiques (Espagne, Allemagne…)
Alternance ? Elle reste minoritaire sur le campus principal (moins de 10% effectif), surtout valorisée chez Enseignement Supérieur Appliqué (ESA). Faut s’arracher pour décrocher une place.
Dans la vraie vie : seul un petit noyau ose sortir des rails classiques. Ceux qui tentent UK/Canada s’en sortent très bien côté employabilité… Les autres restent « made in Villeurbanne » — avec ce que ça implique.
Admission & sélection : Parcoursup, concours, passerelles… soyons clairs
Taux d’admission post-bac : chiffres 2023 décryptés
Autant vous dire : l’INSA Lyon, c’est la file d’attente du siècle. En 2023, plus de 20 800 vœux pour seulement 662 places sur Parcoursup ! Le taux d’admis fait froid dans le dos : à peine 10 % passent le tirage. Et pour les boursiers ? L’école communique sur ses efforts, mais la réalité (à la louche) reste aux alentours de 15-18 % de boursiers, pas vraiment la révolution sociale annoncée.
| Filière | Nombre de vœux | Places | Taux d’admis |
|---|---|---|---|
| FIMI (Tronc com.) | 20 883 | 662 | 10% |
| EURINSA | ~1 000 | ~75 | <8% |
| AMERINSA | ~700 | ~50 | <7% |
| SCAN | ~500 | ~40 | <8% |
Soyons clairs : à ce niveau il faut être carré partout (bulletins, lettre, oral), surtout quand tu coches aussi "boursier".
Filières internationales (EURINSA, AMERINSA, SCAN) : vraie ouverture ou effet vitrine ?
Voilà ce qu’on ne te dira pas sur TikTok – ratios et vécus :
- EURINSA
- Forces : environnement réellement multi-européen (40-45% élèves étrangers), cours en anglais/français/allemand selon options, échanges facilités partout en Europe.
- Faiblesses : ambiance parfois segmentée (groupes par nationalité), quelques galères d’intégration hors des murs de la filière.
- AMERINSA
- Forces : réseau fort avec l’Amérique Latine, bonne dynamique associative spécifique, portail vers des stages exotiques et double-diplômes au Brésil/Mexique.
- Faiblesses : faible volume de stages dans certains pays visés, satisfaction mitigée sur l’accompagnement linguistique (témoignages récents).
- SCAN
- Forces : majorité des cours en anglais dès la première année, idéal pour viser l’international ou se challenger niveau langue ; bonnes passerelles UK/Canada.
- Faiblesses : moins d’élèves vraiment étrangers qu’en EUR/AMERINSA (30% env.), sentiment « entre expats » pointé par certains étudiants… et charge de taf pas si light !
En vrai : ceux qui s’investissent dans ces filières reviennent souvent bilingues… mais gare au choc multiculturel – tout le monde n’adhère pas au modèle "United Colors" version Villeurbanne !
Intégrer après prépa ou BUT : options et pièges
Soyons clairs : intégrer l’INSA Lyon après une CPGE ou un BUT relève du parcours du combattant — entre timing serré et quotas. Tu postules via le portail SCEI pour les CPGE classiques (hors ATS) ; nombre de places ? Moins de 120 par an toutes filières confondues, c’est minuscule comparé au flux post-bac. BUT/BTS/DUT ? Même topo – procédure dédiée mais embouteillage maximal sur dossier ET entretien.
L’arnaque cachée : calendrier ultra-strict (dossier à rendre dès décembre/janvier), donc si tu t’y prends tard = adieu INSA. Autant vous dire que la majorité des admis hors post-bac sont déjà triés sur CV dès l’étape SCEI… Le mythe du repêchage tardif façon prépa privée ? Oublie direct.
Combien ça coûte ? Frais, bourses et retour sur investissement
Frais de scolarité officiels vs coûts cachés
Droits d’inscription 2024-2025 à l’INSA Lyon : 618 €, auxquels tu ajoutes la CVEC (Contribution Vie Etudiante) à 103 €. À ce prix-là, t’as pas encore acheté le moindre livre ni touché à une blouse de TP. Le coup de massue ? Compte chaque année plusieurs centaines d’euros pour le matos obligatoire : ordi portable costaud, calculatrice graphique (pas la Casio en plastique), et kit labo personnel selon département. Sans oublier les fameux projets collectifs où l’école te « conseille fortement » d’avancer les frais – certains filent mini 700 €/an là-dedans ! Si tu veux participer aux voyages « pro »/stages à l’international, prévois jusqu’à 2 000 € supplémentaires dans le budget annuel.
En vrai, la facture grimpe vite pour ceux qui veulent s’impliquer sans rogner sur l’expérience terrain. Prévoyez un total réaliste autour de 1 500 à 3 500 € par an, sauf si vous êtes champion de la bidouille et du système D.
Profil des boursiers : inclusivité ou mirage ?
- 23,7% à 33% de boursiers selon les sources officielles INSA Lyon en 2023/24 (chiffre qui varie selon ce qu’on compte).
- Moyenne nationale écoles d’ingé post-bac : 25% environ ; INSA est donc dans la bonne tranche… mais loin du mythe « école populaire ».
- Commentaire critique : On te vend l’ouverture sociale mais, dans la vraie vie, le campus reste massivement classe moyenne/supérieure. L’effet mixité sociale ? On attend encore le vrai déclic collectif…
- Certains départements (bioinfo, génie civil) affichent plus de boursiers que d’autres – mais la sélection initiale reste dure pour les profils non-alignés.
Salaire moyen 1er emploi : ROI chiffré + comparatif Ense3 / Phelma / ENSTA
| École | Salaire médian à 18 mois | % CDI |
|---|---|---|
| INSA Lyon | 40 315 € | ~82% |
| Grenoble INP Ense3 | 39 000 € | ~80% |
| Grenoble INP Phelma | 39 600 € | ~78% |
| ENSTA Paris | 45 000 € | ~87% |
À la sortie, on plafonne autour des 40k brut/an pour la majorité INSA/Phelma/Ense3 (hors bonus Paris). Ceux qui pensent « jackpot direct » se font souvent recaler par le terrain : hors informatique pure ou double diplôme UK/Canada, point de pluie d’options ni d’expat dorée…
Retrouvez analyse détaillée sur Ense3 pour décortiquer chaque spécialité face au marché!
Vie étudiante à Villeurbanne : le campus, entre marmite et machine à laver
Logement : cité U Gaston-Berger ou appart ?
Ici, faut aimer la marmite de la promiscuité ou s’armer contre les loyers qui tabassent. La cité U Gaston-Berger, c’est du 17 m² dans le jus, sur le campus, loyer ultra-réduit autour de 270 € pour une chambre rénovée (douche/WC privatifs), mais bruit et ambiance ruche inclus. L’avantage : t’es à deux pas des amphis, zéro transport chiant. En face, l’appart’ en solo dans le quartier Croix-Luizet tape minimum 400-480 € pour un studio correct – et là, bon courage pour trouver mieux que du 18 m² sans t’éloigner. Certains jurent par la coloc’ entre insaliens pour mutualiser les galères…
Résumé : la cité U, c’est la vraie marmite d’intégration rapide mais confort spartiate ; l’appart c’est plus calme mais ton budget sue tous les mois.
Associations, sport & culture : l’effet 130 clubs
Les chiffres font tourner la tête : plus de 130 associations, ou comment jongler entre robotique, théâtre et rugby sans jamais trouver le bouton pause. Top 5 insalien (hors pub officielle) :
- La Mouette : orga d’événements XXL & « baptêmes » maison — si tu veux du réseau express.
- Hibiscus : asso humanitaire très active sur l’Afrique subsaharienne (projets concrets).
- Serpol’art : ateliers street art créatifs, muraux sur le campus — repère des profils arty.
- Bureau des Sports (BDS) : accès à toutes les équipes et tournois inter-écoles régionaux.
- INSA Musique : tremplin pour groupes ou DJ en herbe — réseau culturel bien ficelé.
Effet réseau ? C’est clair : ceux qui s’impliquent chopent direct des contacts solides pour projets pro ou stages via les anciens actifs dans ces assos !
International : 100 destinations mais lequel choisir ?
Te fais pas avoir par le mirage « tout est possible » ! Les trois stars côté départs sont :
- Norvège/Scandinavie (mobilité Erasmus+ ultra-prisée pour l’ambiance chill et anglais partout)
- Canada (Université de Sherbrooke / Guelph – gros bonus employabilité au retour)
- Royaume-Uni (Strathclyde/Glasgow – réputé pour ses cursus techniques pointus)
Mais attention aux pièges ECTS : valider TOUS tes crédits à l’étranger est souvent un festival d’emails stressés avec l’administration. Certains reviennent avec des modules non validés = rattrapages à gogo. Dans la vraie vie, seuls les plus organisés rentrent bronzés ET diplômés…
Les zones d’ombre : critiques récurrentes et réalités terrain
Charge de travail et santé mentale : témoignages
Autant vous dire, la « machine à laver » insalienne tourne à fond côté pression. Le burn-out n’est pas un mythe, c’est du vécu brut :
- « J’ai tenu deux ans sans vacances. Les projets PIRD s’empilent sur les partiels, tu finis par bosser le dimanche pour ne pas couler – la pause, c’est un luxe que je peux plus me payer. »
- « Le stress est constant, tout le monde fait mine d’assurer mais la moitié de mes potes sont suivis au BAPU ou carburent au café/thé pour tenir. La moindre erreur se paie cash dans la moyenne… t’as pas droit à la panne. »
Infrastructures vieillissantes : impact sur l’apprentissage
Depuis 2023, cinq bâtiments rénovés affichent une façade plus verte et moins énergivore… mais dans les faits, la remise à neuf traîne et beaucoup d’amphis gardent leur look années 1960.
« Rien n’a changé dans certains amphis depuis l’ouverture – sièges grinçants, prises capricieuses. L’écran géant qui beugue pendant le TD ça reste régulier… Bienvenue en 1965 ! » (Étudiant GM2)
Parité & diversité : chiffres qui grattent
Même si la comm’ officielle parle de progrès (32 % annoncés en 2024), la réalité du terrain reste inférieure à 30 % de filles en ingénierie – avec des filières où on tombe sous les 10 % (info/math). Côté diversité sociale, chantiers ouverts mais quotas jamais atteints.
INSA Lyon vs autres écoles : que dit le comparatif chiffres à l’appui ?
INSA Lyon vs Centrale Lyon : salaire, pédagogie, réseau
| Critère | INSA Lyon | Centrale Lyon |
|---|---|---|
| Classement (L’Etudiant 2024) | 13e | 11e |
| Salaire médian 1er emploi | ~40 000 € | ~44 500 € |
| % CDI à 6 mois | ~82% | ~88% |
| Sélectivité | <10% (post-bac) | <8% (après prépa) |
| Pédagogie | Projets collectifs massifs | Cours approfondis, TD |
| Proximité profs/étudiants | Variable selon département | Plus personnalisée |
| Réseau alumni (actif) | Large en industrie classique | Puissant dans le CAC40 |
Soyons clairs : Centrale se la joue élite, avec un réseau bien implanté chez ceux qui « pèsent » dans les grands groupes. L’INSA, elle, reste la locomotive polyvalente de l’industrie française… mais si tu vises le salaire ou la chasse au prestige, la marche Centrale reste rude à grimper. On ne boxe pas tout à fait dans la même catégorie — c’est le foot national contre la ligue des champions.
INSA Lyon vs Grenoble INP : Ense3 & Phelma
(L’analyse détaillée est dispo sur dossier complet sur Ense3)
- INSA Lyon : Polyvalence filières et gros collectif étudiant ; meilleur accès international hors filières classiques.
- Ense3 : Ultra-spécialisation énergie/environnement ; stages techniques plus tôt dans le cursus.
- Phelma : Imaging/matériaux/électronucléaire au top niveau instru ; ambiance plus « geek assumé » et réseau très niche tech/grandes boîtes du secteur.
- Les trois plafonnent à 39–41k brut au premier job…
- Pour le prestige pur ou les doubles diplômes internationaux, l’INSA garde une courte avance mais sur le terrain technique dur, Phelma/Ense3 tapent fort dès M1.
Quand choisir une prépa classique plutôt qu’un post-bac ?
- [ ] Tu veux maximiser tes chances d’intégrer X/Mines/Centrale Paris (la crème de la crème)
- [ ] Tu adores bosser en petit effectif avec encadrement rapproché et coaching personnalisé
- [ ] T’es prêt à sacrifier deux ans pour tenter LE concours quitte à repiquer une année
- [ ] Ton kif c’est la théorie pure et les mathématiques avancées avant de toucher du concret
- [ ] Tu recherches un réseau ultra-sélectif d’alumni (clubs fermés / chasses gardées)
Action : Si tu coches plus de trois cases ci-dessus, oublie direct le post-bac type INSA Lyon. Sinon, fonce sur l’intégrée pour démarrer vite en équipe… sans passer par la case bachotage infernal !
Témoignages sans filtre : anciens, alternants, recruteurs
Trois parcours d’alumni : de la start-up au grand groupe
- Léa, promo 2015 (Bioinfo) : après un stage en PME lyonnaise, elle fonce sur une biotech montante. « Travailler dans une start-up m’a formée vitesse grand V – j’ai tout fait, du dev’ au support client. Stressant mais ultra formateur… Je me suis surprise à candidater direct chez Sanofi après ! »
- Hugo, promo 2011 (Génie Civil) : il démarre dans un major BTP à l’international. « INSA t’apprend à t’adapter vite ; sur chantier au Maroc, c’est pas la théorie qui compte, c’est ta capacité à gérer la galère et le collectif. »
- Sophie, promo 2019 (Génie Électrique) : passée par l’alternance chez Schneider Electric puis embauchée. « L’école donne des bases solides, mais la vraie sélection se fait en entreprise. La polyvalence insalienne, ça rassure les RH, mais faut pas croire que tout est acquis… »
Avis recruteurs : « Que valent les insaliens sur le terrain ? »
- Points positifs :
- Excellente capacité d’adaptation en contexte opérationnel (grandes structures ou start-up)
- Maîtrise technique large + esprit collectif apprécié lors des projets complexes
- Point négatif :
- Certains jeunes diplômés pèchent en autonomie pure et manquent parfois d’esprit critique face aux process anciens ou aux consignes absurdes.
Forum & Reddit : la vox populi décryptée
Résumé clé : Trois tendances dominent sur Reddit et les forums étudiants INSA Lyon.
- Formation solide mais généraliste : Beaucoup regrettent un manque de spécialisation technique pointue vs écoles style Phelma ou Centrale – sentiment d’être « bon partout, expert nulle part ».
- Ambiance collective très marquée : L’intégration associative ou par promo est vue comme un atout… sauf pour les profils plus introvertis qui se disent parfois mis à l’écart.
- Comparaison permanente avec Centrale/Lyon ou autres INP : L’éternel débat prestige/salaire revient partout – peu placent INSA au top pur salaire mais saluent le rapport coût/expérience pro.
Dans la vraie vie : le mythe du club Med saute vite – ce qui reste c’est une ambiance “famille nombreuse”, parfois bruyante et imparfaite… mais formatrice si t’as le cuir épais.
Verdict : faut-il vraiment intégrer l’INSA Lyon en 2024 ?
Soyons clairs, on va dégommer les mythes : Non, intégrer une « top école post-bac » comme l’INSA Lyon ne garantit ni job de rêve ni club Med ni ascenseur social express. Les data sont sans appel : salaires moyens inférieurs à Centrale, réseaux moins puissants, charge de taf costaude, infrastructures vieillissantes et inclusion sociale à la traîne malgré la com’ officielle. Mais pour les profils réguliers, capables de jouer collectif et d’encaisser la cadence, le mix formation/projets/assos reste béton – à condition de viser réaliste sur le prestige. Si tu cherches un tremplin technique solide et que tu préfères t’investir plutôt que te gaver de théorie pure, fonce. Les autres ? Passe ton chemin ou tente prépa+école d’élite. Autant vous dire : ici, seul le pragmatique s’en sort… et ça fait pas de toi un héros, juste un insalien prêt pour la vraie vie.
