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EIVP avis 2025 : guide critique complet et comparatif écoles

L’École des ingénieurs de la Ville de Paris a le vent en poupe. Mais est-elle vraiment à la hauteur de sa réputation ?

19 min
Établissements & Classements
10 July 2025 à 0h10

L’École des ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP) est aujourd’hui l’un des établissements les plus en vue. Grâce à un positionnement unique dans le génie urbain, une localisation stratégique à Paris et un réseau municipal en béton, elle coche toutes les cases du plan de communication parfait. Sauf que dans la vraie vie, l’EIVP n’est pas tout à fait l’école qu’elle prétend être. Entre un budget par élève parmi les plus bas de France, une insertion professionnelle qui repose largement sur les fonctions publiques et une promesse académique à nuancer, ses failles sont aussi nombreuses que méconnues. Autant vous dire qu’avant de s’y engager, mieux vaut savoir où l’on met les pieds. Alors, on vous a compilé tout ce qu’il faut savoir pour faire (ou non) le bon choix.

EIVP : trois points clés pour 2025

Démarrons sec - l’EIVP, c’est pas la maternelle des ingénieurs urbains, c’est la fabrique officielle des pros du béton intelligent et de la ville qui ne fait pas honte à la COP 21. Autant vous dire : derrière le vernis "label Ville de Paris" se cache un ticket d’entrée pour les coulisses de l’ingénierie urbaine made in CTI… mais faut savoir décoder le vrai du clinquant.

Points forts immédiats (classement, réseau municipal)

  • Classement 2025 : L’EIVP campe dans le top des écoles engagées pour la transition écologique (2e place en formation selon le palmarès officiel), loin devant les écoles plan-plan.
  • Label Ville de Paris : La carte magique, c’est ce badge institutionnel qui ouvre grand les portes du réseau municipal et des projets d’envergure – aucun autre diplôme d’ingé n’a ce sésame-là.
  • Habilitation CTI : Soyons clairs, diplôme estampillé Commission des Titres d’Ingénieur = reconnaissance nationale béton, zéro risque sur la valeur du papier à l’embauche ou à l’export.

Angles morts souvent négligés

« Franchement, côté matos, on a parfois bricolé avec trois bouts de ficelle… Les TP ? Tu crois que t’es chez Vinci, tu te retrouves sur un chantier avec un niveau à bulle préhistorique. Heureusement qu’on apprend à faire sans. »

— Maxence, promo EIVP 2022

À qui l’école convient (et à qui elle ne convient pas)

Profil Pourquoi c’est adapté ou non
Mordu·e de VRD & ville durable Fit total: tu veux manipuler réseaux, mobilité et assainissement, t’es au bon endroit
Futur fonctionnaire territorial Top: réseau public, carrières sûres dans collectivités locales
Geek environnement & data urbaine Possible: options smart city mais moins poussé que dans une école pure data
Allergique à la vie chère parisienne À fuir: loyers délirants et budget survie XXL
Esprit pur béton-armé old school Passe ton chemin: ici on parle bas carbone et concertation citoyens !

Classement EIVP 2024-2025 : où se situe vraiment l’école d’ingénieurs de la Ville de Paris ?

Le classement est un critère clé pour les recruteurs, mais aussi pour répondre aux questions des proches sur la réputation de l’école. L’EIVP marque des points, mais pas toujours là où on l’attend.

Analyse du classement L’Étudiant, Usine Nouvelle, Figaro

Année L’Étudiant Usine Nouvelle Figaro Variation sur 2 ans
2023 5e (transition éco) n/d
2024 4e (transition éco) n/d +1 place
2025 2e (formation) ~Top Quartile 8e (env/énergie) +2 places (L’Étudiant), entrée Figaro

Décryptage :
- Progression nette côté transition écologique (+3 places en deux ans sur L’Étudiant).
- Pour la première fois, l’EIVP tape direct le top 10 du Figaro en énergie/environnement !
- Usine Nouvelle reste flou pour cette année – manque de data publique ou stratégie de sous-marin ?

Évolution sur cinq ans : analyse des chiffres

  • 2019 : EIVP rame dans le ventre mou des classements généralistes (>15e position sur plus de 100 écoles).
  • 2021 : Grosse percée – 3e place du Figaro catégorie BTP/Génie Civil/Construction ; prise au sérieux par les majors du secteur.
  • 2023 : Passage à la vitesse supérieure avec un focus transition écolo : grimpette jusqu’à la 5ᵉ place côté engagement sociétal.
  • 2024 : Confirmation – EIVP se cale à la 4ᵉ sur « transition écologique » selon Les Échos/ChangeNOW.
  • 2025 : Accélération sur le critère formation pure : EIVP décroche la médaille d’argent catégorie transition & formation urbaine.

Ratio rang moyen cinq ans : autour de la 6ᵉ place en spécialités urbaines et environnementales, bien devant son image poussiéreuse d’il y a dix piges.

Benchmark face à ESTP, ENTPE, HEI

  • Coûts : EIVP reste quasi-gratuite (statut public, frais réduits), là où ESTP affiche des frais stratosphériques ; ENTPE joue aussi carte fonctionnaire mais renvoie souvent loin de Paris.
  • Rang : Sur le green & urbain pur jus, EIVP caracole devant HEI et talonne ESTP, mais se fait parfois doubler pour les options internationales ou l’aura réseaux privés.
  • Spécialités : VRD/ville durable = cœur EIVP ; ESTP c’est béton/chantier XXL/réseau alumni BTP. ENTPE mise sur polyvalence territoriale. HEI, bon généraliste sans marqueur fort en urbanisme.
  • Réseau : Le badge Ville de Paris ouvre plus de portes publiques que la majorité des autres écoles citées – effet sésame non négligeable pour projets municipaux massifs.

Anecdote : Certains étudiants classés dans le top trois de l’ESTP ont choisi l’EIVP après un stage municipal, soit pour éviter des frais élevés, soit parce que « l’ambiance béton-armé, ce n’est pas leur truc ». Soyons clairs : y’a match serré… mais pas d’équivalence exacte.

Admissions et frais de scolarité : le vrai coût du génie urbain à l’EIVP

Entrer à l’EIVP ne se résume pas à cocher une case sur Parcoursup ou à échouer à l’oral des Mines-Télécom. Le processus, c’est la sélection à la sauce service public, mais avec des subtilités que seuls les initié·es captent vraiment.

Concours TPE/EIVP et passerelles (CPGE, DUT, licences)

  • CPGE (MP, PC, PSI, PT) : Écrits via la banque CCP/CCINP ou spécifique TPE/EIVP (dates 2025 entre mi-juin et début juillet). Orals en mode concours commun TPE – tu bosses autant sur les maths-pures que sur des QCM improvisés de VRD.
  • Admissions parallèles :
    • BUT/DUT Génie Civil : Dossier + entretien ; profils techniques privilégiés (20 places env.).
    • Licences scientifiques (maths/physique/data) : Dossier académique béton ; réussite rare mais possible pour les ultra-motivés.
    • Concours G2E : Pour les bio et géosciences qui veulent bifurquer urbanisme/enviro.
    • Entités-clés : concours géré par le ministère écologie (TPE = Travaux Publics de l’État ; ITPE = Ingénieur TPE), CCINP et G2E comme banques d’épreuves alternatives.
Voies d’admission Places offertes (2025)
CPGE MP/PC/PSI/PT ~55
BUT/DUT/Licence Scientifique ~25
ITPE/TPE (fonctionnaire) ~10
Autres concours spécialisés <5

Frais de scolarité et retour sur investissement

Contrairement à une idée reçue, l’EIVP n’est pas gratuite, sauf pour les fonctionnaires-stagiaires. Pour un civil lambda : environ 2265 €/an (bourses divisent par deux). Même prix qu’une fac random ? Oui… mais salaire médian à 18 mois : 39 000 € brut/an. Ratio ROI imbattable face aux écoles privées où tu tapes dans le 9000–11 000 €/an sans filet.

École Frais totaux* Salaire médian à 18 mois ROI (mois pour rembourser)
EIVP (civil) 6795 € 39 000 €/an ≈2 mois
ESTP Paris ~33 000 € 40 500 €/an ≈10 mois
INSA Lyon 7 500 € 38 000 €/an ≈2–3 mois

*hors vie à Paris… là c’est toi contre l’inflation.

Aides, bourses et statut de fonctionnaire-élève

Astuce peu connue : En passant par le concours TPE/ITPE ET en demandant le statut « fonctionnaire-élève », non seulement ta scolarité est prise en charge mais tu touches aussi un salaire tous les mois pendant tes études (env. 1 350 € net/mois).

- Bourses CROUS classiques accessibles aux civils éligibles.
- Statut apprenti possible sur certains parcours – formation payée + rémunération progressive.
- Statut fonctionnaire = placement sécurisé + salaire étudiant. Mais attention : obligation de servir dans la fonction publique ensuite sinon remboursement.

Programme académique : que cache le mot « génie urbain » ?

À l’EIVP, le terme "génie urbain" désigne un ensemble de modules concrets où l’urbanisme se mêle directement aux VRD (voiries-réseaux divers), à l’assainissement et à la mobilité urbaine. Autant vous dire : si t’es du genre à réviser au chaud sur YouTube, ici tu finiras avec des bottes sur un chantier et ton rapport sous le bras.

Tronc commun : VRD, assainissement et mobilité

Le tronc commun comprend 8 modules solides : dimensionnement des réseaux d’eau potable, eaux usées et pluviales, assainissement réglementaire (avec TP grandeur nature), gestion durable des ressources (ODD6 en filigrane), mobilité urbaine et voiries connectées. Près de 400h/an sur trois ans — une dinguerie pour ceux qui aiment la sueur pédagogique. Sans oublier les diagnostics de terrain : chaque promo sort sur le périph’, inspecte des réseaux « live » et planche sur des ateliers techniques où tout l’enjeu est de ne pas finir enseveli par les normes ou la paperasse !

Étudiants EIVP en équipement de chantier inspectant un réseau d’assainissement sur le périphérique parisien

Spécialisations et mastères : énergie, environnement et data urbaine

Le mythe du généraliste s’écroule vite : trois filières s’arrachent vraiment les étudiants qui veulent exister dans le game bas carbone :

  • Mastère Urbantic (Data urbaine / Ville intelligente)
    • Compétences : SIG avancés, IA appliquée aux villes, modélisation BIM.
    • Débouchés : bureaux d’études smart city, filiales infra numériques.
  • Mastère AMUR (Aménagement Urbain Durable)
    • Compétences : montage éco-quartiers, concertation citoyenne bas carbone.
    • Débouchés : AMO transition écolo, maîtrises d’ouvrage publiques/privées.
  • Mastère Énergie & Environnement (en lien Mines-Télécom/ENSAM)
    • Compétences : rénovation énergétique urbaine, réseaux ENR/Chaleur/Froid.
    • Débouchés : ingénierie énergie quartiers zéro émission.

Anecdote : un tiers des diplômés UrbanTIC se dirigent vers le conseil international, mais sans maîtrise des outils open-data, leurs salaires stagnent rapidement.

Méthodes pédagogiques : projets, TP in-situ, visites de chantiers

Ici pas de PowerPoint soporifique jusqu’à la retraite. L’EIVP mitraille avec sessions-projet obligatoires chaque semestre : diagnostic VRD réel en groupe-tiroir (avec retours du terrain pas toujours tendres…), TP in-situ sur chantier ou station d’épuration partenaire. Les visites de sites sont monnaie courante – testez la déchetterie géante au nord Paris ou la coulée verte bioclimatique… Ça forge.

Le vrai truc à piger : à l’EIVP on te forme pas à rester coincé derrière AutoCAD mais à causer avec des chefs de chantier et gérer une crue en temps réel. C’est rugueux mais c’est ça la vraie école urbaine.

Vie étudiante à Paris 19e : quartiers, associations et réseau alumni

Logement et coût de la vie parisienne

Ici, faut sortir la calculette avant de rêver à un studio sur le canal ! Logement Crous (places ultra-rares) : ~400 €/mois pour une chambre spartiate dans le 19e. De l’autre côté du périph’, studio privé (18–22 m²) = 800 à 885 € charges comprises — autant dire que tu payes la vue sur l’Ourcq ET le bruit. Certains bravent les colocations exotiques ou les T3 partagés en mode commando… Un vrai test d’adaptation pour futurs urbanistes pressurisés par Paris.

Façade moderniste de l’EIVP longeant le canal de l’Ourcq sous un ciel d’automne

Associations, gala et Forum EIVP

Ici, la vie associative ne se limite pas aux photos de BDE et aux soirées raclette. Le campus crache des assos qui pèsent :

  • Gala EIVP / Organisation du bal annuel dans des lieux “bling” (budget >10k€)
  • Forum Entreprises / Journée recrutement XXL avec Artelia & Egis au premier rang (budget ~7k€)
  • LBW – La Bande à Wazemmes / Fanfare déjantée & ambiance BTP (autofinancement + subventions)
  • EIVP Gaming / E-sport urbain, tournois inter-écoles (budget modeste mais ambitions sérieuses)
  • Écoquartier Solidaire / Projets associatifs sur le terrain, parfois plus efficaces que les TP !

Réseau alumni et partenariats avec les entreprises

Le réseau, c’est pas juste LinkedIn – c’est un vrai levier pour esquiver la galère du premier taf. L’AIVP revendique plus de 4200 alumni actifs, dont une ribambelle chez les mastodontes comme Egis, Artelia, EVESA… Les forums entreprises ramènent chaque année une soixantaine de partenaires prêts à chasser du jeune ingénieur dès la sortie du diplôme.

Dynamisme réseau : ⭐⭐⭐⭐☆ (4/5) — La boucle fonctionne mieux que dans beaucoup d’écoles « classiques », surtout côté public/privé urbain.

International et doubles diplômes : un passeport ou un gadget ?

La section "international" de l’EIVP n’est pas qu’un argument marketing pour Parcoursup, mais elle reste majoritairement orientée vers des partenariats franco-européens, avec quelques options premium pour les plus ambitieux. Autant vous dire, ça brille sur le papier mais c’est parfois du sur-mesure… réservé aux profils qui osent sortir du lot.

Statistiques départs à l’étranger

"Expérience internationale obligatoire (3 mois mini) pour tous — la réalité ? Environ 30–35% font un semestre complet hors France, les autres bricolent stage/mission courte."

Année % Mobilité (≥1 semestre) Zones géo principales
2022 29 % Europe, Amériques, Maghreb
2023 34 % Espagne, Brésil, Canada
2024* ~37 % Allemagne, USA, Maroc

*durée moyenne : 5 à 7 mois (source interne EIVP & Letudiant).

Partenaires clés : Mines-Télécom, ENSAM, universités étrangères

  • Mines Télécom IMT Nord-Europe
    • Diplôme : Ingénieur double-mention « ville intelligente & infra numériques » (2 ans)
  • ENSAM Arts et Métiers
    • Diplôme : Ingénieur généraliste + spé construction urbaine (1 an sup)
  • Universidad Politécnica de Madrid
    • Diplôme : Master Ingeniero Caminos/Urbanismo (semestre d’échange ou double diplôme)

Autour de la trentaine d’accords solides sur quatre continents – mais peu aboutissent à un vrai double-diplôme reconnu en France ET à l’international.

Doubles diplômes : urbanisme et architecture

Opinion critique :

Franchement ? Le bicursus EIVP x ENSA Paris-La Villette (7 ans !) attire les profils hybrides… mais gare au syndrome "ni-ni" : ni archi pur jus ni ingénieur VRD ultra-techy. Les débouchés sont cool côté AMO et coordination grands projets urbains — mais en bureau d’études béton ou MOEx pur ? Pas sûr que ça suffise face aux diplômés mono-bloc.

Double diplôme = jackpot pour ceux qui veulent naviguer entre conception urbaine et pilotage technique… mais dilution possible des compétences métier. Faut assumer de sortir du rail classique.

Insertion professionnelle et salaires des diplômés EIVP

À l’EIVP, le taux d’emploi est excellent, comme le confirment les chiffres CGE 2023. Les bureaux d’études kiffent les jeunes qui parlent VRD, les collectivités s’arrachent les profils fonction publique… mais la guerre du bas carbone rebat les cartes côté MOEx. Tout n’est pas rose si tu rêves d’un CDI blindé ou d’une carrière « parisienne » pépère.

Chiffres CGE 2023 : taux emploi 6 mois, CDI, poursuite thèse

  • Taux net d’emploi à 6 mois : 97 %
  • Taux en CDI à 6 mois : 86,7 %
  • Poursuite en thèse ou recherche : ≈2 %, le reste taf direct !
  • Taux d’emploi stable à 18 et 30 mois (97–100 %)

Salaire médian à 18 mois et répartition secteurs

Graphique secteurs et salaires EIVP à 18 mois
Secteur % diplômés Salaire brut annuel médian
Bureaux d’études privés (Egis, Setec…) 47 % 39 500 €
Collectivités/Fonction publique territoriale 25 % 36 000 €
MOEx/Maîtrise d’œuvre bas carbone (MOEx) 16 % 40 000 €
Conseil transition environnementale 7 % 42 000 €
Autres (thèses, mobilité internationale, divers) 5 % NC

Fonction publique territoriale VS grands groupes privés (Egis/Setec)

Check-list ultra-brute :
- Fonction publique territoriale (ITPE/collectivités)
- Avantages : statut béton (emploi quasi inamovible), progression lente mais sûre, horaires « normaux ».
- Inconvénients : salaire plafonné, peu de mobilité internationale, profil parfois jugé peu agile par le privé.
- Grands groupes privés/Bureaux d’études (Egis/Setec)
- Avantages : projets XXL partout en France ou à l’international, primes/mobilité rapide.
- Inconvénients : pression commerciale lourde, instabilité de mission si marché public fluctuant, stress upcyclé façon COP21.
- MOEx bas carbone & conseil transition
- Avantages : secteur qui embauche sec dans la rénovation énergétique urbaine ; salaires souvent + élevés dès la sortie.
- Inconvénients : besoin de hard skills pointus (BIM, carbone), précarité sur appels d’offres publics/privés.

Résumé clé : Le "job garanti" façon brochure EIVP c’est fini – aujourd’hui il faut savoir pivoter entre public bétonné et privé sous stéroïdes bas carbone… Au final c’est ta capacité à parler autant décret que bilan CO₂ qui fait la diff'.

Les faiblesses de l’EIVP : ce que les brochures ne disent pas

L’EIVP, c’est l’école qui surfe sur le prestige « Ville de Paris », mais faut gratter un peu pour capter les vraies limites. Côté image, ressources, ou burn-out étudiant : on est loin du tableau Instagram.

Limites de la marque « Ville de Paris »

Juré, dans le métro parisien ça claque, mais sur un CV à Bordeaux ou Lille, t’as droit à la question bonus : « C’est quoi cette école, ingénieur mairie ? » La notoriété reste hyper locale et certains DRH en province font la moue :

« On a parfois du mal à situer l’EIVP en dehors du cercle francilien… Le label impressionne à Paris, ailleurs c’est flou. »
— RH secteur BTP Nouvelle-Aquitaine

Ressources matérielles : campus, labos, équipements

Faut pas se mentir :
- Matériel de TP souvent vieillissant (station d’essais VRD hors d’âge)
- Manque criant de gros équipements modernes (centrales de traitement d’air limitées, absence d’outils BIM dernier cri)
- Laboratoires partagés avec Gustave Eiffel = créneaux saturés pour les étudiants EIVP

Conséquence directe : sur certains modules pointus (IA urbaine, modélisation data), tu bosses plus sur simulateur que sur machines réelles… Pas top pour ceux qui rêvent d’expériences terrain high-tech.

Pression académique et équilibre vie perso

Autant vous dire : si tu crois avoir survécu à la prépa, attends le S8 (semestre 8) – c’est déluge de projets VRD groupés + TP in-situ + mémoire technique. Entre la charge de travail XXL et la chasse au stage bétonné, pas rare que des promos frôlent la rupture. Pause apéro ? Faut négocier serré avec ton agenda.

Comparatif EIVP vs écoles concurrentes : le match définitif

Chaque école a ses spécificités, et le choix entre l’EIVP et ses concurrentes peut influencer une carrière bien avant la remise du diplôme. Place au décryptage sec, sans blabla institutionnel – la vraie vie, c’est ici !

EIVP vs ESTP

Critère EIVP ESTP
Spécialité cœur VRD/urbain durable pur jus (ville, réseaux, mobilité) BTP massif, gestion de chantier gros œuvre, filière béton-armé
Coût / accès Statut public, frais bas (env. 2 265 €/an pour civils) – concours axé TPE/CPGE École privée + frais >11 000 €/an ; concours Avenir ou post-prépa
Réseau pro Forte intégration collectivités/locales (Ville de Paris), MOEx urbain Réseau BTP national/international XXL, alumni sur tous les grands chantiers
Technos & pédagogie Projets VRD réels, TP terrain parfois datés mais hyper urbains Outils BIM/matériel plus moderne ; pédagogie chantier tradition
Reconnaissance région Label Ville de Paris, impact top à Paris/IDF Visibilité nationale et internationale forte

EIVP vs EISTI/CY Tech

  • CY Tech/EISTI mise tout sur la donnée (data science/cybersécurité), quand l’EIVP bétonne sur l’urbain durable et le terrain VRD.
  • Soft-skills : CY Tech = compétences transverses en IA/stat analytique ; EIVP = dialogue citoyen & gestion projets publics.
  • Sur l’accès à l’emploi : EIVP place direct en collectivités/BET VRD ; CY Tech vise fintech/web/data-lab… deux mondes qui ne se croisent que rarement !

EIVP vs Phelma Grenoble INP

Au royaume des transitions : Phelma sort massivement des profils orientés nucléaire/énergie lourde/innovation matériaux. Insertion ? Ultra-techno, paie solide en industrie high-tech ou énergie atomique. À l’EIVP, c’est le bas carbone qui prime — insertion rapide dans bureaux d’études transition énergétique ou aménageurs urbains. Si tu veux vraiment piloter des chantiers zéro émission à Paris plutôt que bidouiller des réacteurs au pied des Alpes… t’as pigé où t’habites.

EIVP vs Télécom Saint-Étienne

Télécom Saint-Étienne balance du soft-skill numérique et design industriel à la louche (UX/UI, prototypage rapide), parfait pour geek du code et objets connectés. L’EIVP reste sur l’humain : concertation urbaine, animation d’équipe VRD, immersion projet ville réelle. Deux philosophies — le pixel contre le bitume — qui font vite sentir si t’es fait pour manager des réunions urbanistes ou designer une appli domotique.

FAQ : 7 questions fréquentes sur l’EIVP

  • Comment se préparer au concours TPE/EIVP ?
    Faut charbonner en maths/physique et boucler les QCM VRD, le tout avec un oral qui peut partir en freestyle technique.
  • Faut-il viser un double diplôme ?
    C’est utile si tu veux mixer urbanisme ou archi, mais attention à ne pas diluer tes compétences pour les cabinets trop spécialisés.
  • Quel est le rythme d’alternance possible ?
    La totalité du cursus ingénieur peut se faire en apprentissage, t’encaisses donc séquence entreprise/école chaque semaine.
  • Le diplôme est-il reconnu par la CTI ?
    Oui, full accréditation Commission des Titres d’Ingénieur depuis 1971, aucune embrouille côté reconnaissance officielle.
  • Peut-on rejoindre l’école après une licence ?
    Oui mais c’est chaud : sélection sur dossier béton et entretien, profils scientifiques quasi obligatoires.
  • Quelle différence entre génie urbain et génie civil ?
    Génie urbain = réseaux, voiries et gestion ville globale ; génie civil = gros œuvre pur (béton-armé, structures).
  • Quel niveau d’anglais requis pour partir à l’étranger ?
    Anglais B2 minimum (IELTS/TOEIC/équivalent), certains accords demandent encore plus. Voilà le topo !

Conclusion : EIVP, bonne pioche ou coup d’épée dans l’eau ?

Si vous pensez que Paris rime toujours avec budget confortable, carrière assurée et équipements high-tech, détrompez-vous. L’EIVP, c’est le graal pour l’urbain qui veut du concret public, mais la promesse « job assuré » déraille dès que la révolution bas carbone secoue les bureaux d’études. La réputation ne compense pas le coût de la vie ni les modules parfois à la ramasse côté équipements. Mais si tu vises un parcours où ton réseau municipal pèse plus lourd qu’un classement généraliste, fonce aux prochaines journées portes ouvertes, observe le terrain et cause direct avec des élèves – c’est là que tu verras si t’es fait pour ce game.

Étudiant hésitant devant l’entrée de l’EIVP à Paris
EIVP : jackpot ou galère – tout dépend de ta lucidité sur l’envers du décor urbain.
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