En matière de citations, le "game" est simple : trouver des phrases qui en disent plus long sur le sujet que n'importe quel discours. Et ces 2 phrases en disent plus sur la littérature que n'importe quel discours. On vous a compilé leurs contextes, interprétations et auteurs à connaître absolument, pour briller en société (ou en dissertation). Bonus : on vous en offre 8 supplémentaires dans l'article complet (lien dans le 1er commentaire).
Top 10 citations incontournables sur la littérature
Si vous pensiez avoir déjà tout vu en matière de "citations littéraires", accrochez-vous : on passe la seconde avec un palmarès où chaque punchline fait l’effet d’un uppercut rhétorique dans le game universitaire.

1. Roland Barthes, 1973 : « La littérature est sans preuves. »
Interprétation : Sert à démonter toute prétention à l’objectivité du texte littéraire en dissertation.
2. Victor Hugo, 1831 : « Ceci tuera cela. » (Notre-Dame de Paris)
Angle : Questionne le rapport entre progrès technique et survivance des œuvres écrites.
3. Ezra Pound, 1934 : « Une grande époque littéraire est toujours une grande époque de traductions. »
Idéal pour discuter la circulation des idées et la pluralité des influences.
4. Marguerite Duras, 1980 : « Écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. »
Décale l’acte d’écriture vers le silence existentiel – métalepse garantie !
5. Marcel Proust, 1919 : « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »
Explose la thématique du regard herméneutique dans l’analyse textuelle.
6. Albert Camus, 1957 : « Créer, c’est vivre deux fois. »
Idéal pour argumenter sur la place du créateur face au réel.
7. Virginia Woolf, 1929 : « Une femme doit avoir de l’argent et une chambre à elle si elle veut écrire. »
Aborde la question des conditions socio-économiques de la création.
8. Jean-Paul Sartre, 1948 : « L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements. »
Parfait pour tout sujet sur engagement et responsabilité littéraire.
9. Gustave Flaubert, 1857 : « Madame Bovary, c’est moi ! »
Métamorphose le débat sur l’identification auteur-personnage.
10. Jorge Luis Borges, 1960 : « Je suis tous les auteurs que j’ai lus. »
Déploie l’intertextualité comme moteur d’érudition littéraire.
Pourquoi ces 10 citations se démarquent-elles ?
Soyons clairs: balancer n’importe quelle citation au petit bonheur ne trompe personne (sauf peut-être le prof fatigué du vendredi matin), car chaque phrase porte son propre biais herméneutique et sa force argumentative – ou son absence totale d’intérêt hors-contexte! L’erreur fatale? Utiliser "Madame Bovary c'est moi" pour disserter sur l'autofiction contemporaine... On frôle l’anachronisme grotesque !
"Citer sans comprendre le contexte revient à recopier sans lire : c'est le degré zéro du commentaire." — Robbe-Grillet
Chaque citation ici choisie permet non seulement d'appuyer une analyse précise mais aussi (et surtout) d'éviter l'effet perroquet Wikipédia.
Comment intégrer ces citations efficacement ?
Checklist express pour placer LA citation qui tue sans perdre les pédales :
- Repérer illico le thème central du passage/discussion 📚
- Annoncer calmement le nom de l’auteur + date précise (même approximative)
- Citer brièvement (pas plus d'une ligne) – pas de roman-fleuve !
- Enchaîner direct sur votre interprétation critique (lien avec votre argument)
- Relier explicitement à la problématique posée dans votre devoir/ou débat oral 👁️🗨️
Dans la vraie vie : oublier un seul maillon et vous voilà suspecté d’avoir copié-collé au hasard… Autant vous dire que ça sent vite le roussi niveau crédibilité.
La littérature comme « poumon » sociétal : citations marquantes

Littérature et émancipation : des voix contre l’oppression
Jean-Paul Sartre (1947) : « La littérature est une arme chargée de futur. » Cette phrase, jamais anodine, retourne tout débat où l’on cherche à minorer l'influence politique du texte. Sartre, marqué par l’occupation et le désenchantement post-Libération, impose la littérature comme instrument de lutte – pas un hobby d’esthète déconnecté. Son potentiel polémique ? Il pulvérise la neutralité du style au profit d’un engagement existentiel radical.
Gao Xingjian (2000) : « L’écriture est un acte de liberté face à l’oppression de toute idéologie. » Exilé volontaire après avoir fui la censure chinoise, Gao ne rigole pas avec l’émancipation intellectuelle. Sa citation dynamite toute dissertation qui verrait dans le roman un simple produit culturel ; ici, écrire devient un acte subversif – métalepse entre survie individuelle et dénonciation collective !
Ilya Ehrenbourg (1952) : « Il n’y a rien de plus précieux que la liberté d’écrire au cœur du silence imposé. » Dans les années noires du stalinisme, il réussit à glisser ce genre de punchline sous le manteau – une provocation froide mais précise contre la terreur étatique. On n’est pas dans la demi-mesure : chaque mot flirte avec le danger réel.
Auteur | Date | Contexte politique | Angle de dissertation |
---|---|---|---|
Jean-Paul Sartre | 1947 | Après-guerre/colonialisme | Engagement littéraire vs neutralité |
Gao Xingjian | 2000 | Censure post-Mao | Liberté individuelle face à l’idéologie |
Ilya Ehrenbourg | 1952 | Guerre froide/Stalinisme | Littérature clandestine & résistance culturelle |
Lire : un acte de résistance cognitive
Ben Okri : « Stories can conquer fear, you know. They can make the heart bigger. » (
Traduction : Les récits peuvent vaincre la peur et élargir le cœur.)
Colum McCann : « Everything gets fixed, and we all stay broken. » Derrière cette formule bancale se cache une lucidité brutale : lire ne répare pas, mais aiguise notre conscience des failles sociales et existentielles.
Analyser la ‘résistance cognitive’, c’est comprendre que lire ne rend ni sage ni heureux par magie ; ça fout le bazar dans nos certitudes et nous vaccine contre les discours formatés. C’est un sport mental pour éviter la standardisation des cerveaux…
Cette énergie critique mène naturellement à l’acte d’écrire, qui prolonge cette insoumission par le biais des mots.
Citations d’auteurs sur l’acte d’écrire : entre souffrance et jubilation
Le mythe du génie solitaire sabordé
Soyons clairs, l’image du génie bougonnant dans sa chambre, c’est plus qu’un cliché. Franz Kafka déballe sans filtre : « This tremendous world I have inside of me. How to free myself, and this world, without tearing myself to pieces. And rather tear myself to a thousand pieces. » (source Quora). Ici, la douleur n’est pas posture mais carburant d’écriture. À côté, Fernando Pessoa plante un autre décor, tout aussi radical : « If you cannot live alone, you were born a slave. » (Best-Quotations). Ça pose le solipsisme comme condition sine qua non du créateur.
Autant vous dire que ces auteurs instrumentalisaient la souffrance en mode auto-fiction longue durée – métalepse à tous les étages : le ‘je’ souffrant devient personnage, brouillant frontière entre biographique et texte.
Écrire : un sport de combat (ou presque)
Pas de place pour les âmes sensibles ! Isaac Asimov balance : « Writing, to me, is simply thinking through my fingers. » (azevedosreviews.wordpress.com) — mais attention, penser vite ne veut pas dire souffrir moins ! De son côté, Michel Houellebecq ne fait pas dans la dentelle : « The universe is nothing but a furtive arrangement of elementary particles. A figure in transition toward chaos. That is what will finally prevail. The human race is just a detail. » (quotespile/tumblr). Traduction maison : écrire revient à boxer le chaos du monde à coups de mots — ou se faire mettre KO par la page blanche.
Mini-liste des techniques de survie éprouvées pour les scribouillards téméraires :
- Rythme obsédant : écrire tous les jours quitte à raturer plus que l’on garde.
- Contrainte assumée : tirer parti des règles; l’Oulipo n’a rien inventé pour rien.
- Chaos canalisé : faire feu de tout bois – y compris la fatigue et la frustration chronique.
L’écriture n’est pas une promenade de santé : elle s’apparente à une lutte clandestine où chaque mot validé est un uppercut au mutisme ambiant.
Citations sur la place de l’écrivain dans la cité

Écrivain engagé ou esthète : duel de plumes
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Oscar Wilde (esthète)
- « Most people are other people. Their thoughts are someone else's opinions, their lives a mimicry, their passions a quotation. » (Goodreads)
- L’art pour l’art : refus du didactisme, priorité à la beauté formelle. Pour Wilde, l’écrivain doit s’extirper de la foule et ignorer les injonctions sociales – métalepse entre identité littéraire et esthétique pure.
- Affirme que « dans un âge laid et raisonnable, l’art doit emprunter » (SalemPress). Traduction : la subversion passe par le style, pas le pamphlet.
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Victor Hugo (engagé)
- « L’écrivain a pour mission d’être une conscience pour son temps. » (apocryphe mais relié à ses discours politiques)
- Refuse la neutralité : pour Hugo, le roman est levier d’action contre l’injustice sociale. Sa plume frappe les débats publics – voir ses interventions pendant l’Exil ou autour de 1848.
- Il n’hésite pas à affronter les puissants « au nom du peuple » : positionnement radicalement inverse à celui de Wilde.
Dans la vraie vie, l’opposition est rarement aussi nette : on trouve toujours un peu d’engagement chez les esthètes et vice versa… Reste que ce duel structure tous les débats sur la “fonction” littéraire.
La notoriété : bénédiction ou contrainte ?
- Paul Léautaud : « La célébrité fatigue plus qu’elle ne rend heureux. » Citation rare mais piquante qui renverse le mythe du bonheur par la reconnaissance publique.
- Daniel Glattauer : « Au bout d’un moment, le public attend de vous que vous restiez fidèle à une image qui n’est même plus la vôtre. »
Courtes citations littéraires pour un punchline instantané
Moins de 10 mots, impact maximal
Citation | Auteur | ⭐ Viralité |
---|---|---|
« Ne pas penser, c’est déjà se tromper. » | Jules Renard | ⭐⭐⭐⭐ |
« Literature is news that stays news. » | Ezra Pound | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
« Écrire, c’est risquer la vérité. » | Georges Perros | ⭐⭐⭐⭐ |
« On écrit pour ne pas mourir de la vie. » | Tahar Ben Jelloun | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
« Be yourself; everyone else is already taken. » | Oscar Wilde | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
Anecdote véridique : lors d’un oral blanc à Tours en 2019, une élève a glissé la phrase d’Oscar Wilde au détour d’une réponse sur l’autofiction ; jury scotché, note max. Comme quoi, dix mots bien sentis peuvent atomiser trois minutes de blabla inutile !
Quand la concision devient arme rhétorique
La brièveté frappe fort car elle mobilise la mémoire de travail sans saturation (cf. Miller, "The Magical Number Seven") : un message court déclenche une fixation optimale du contenu dans le cortex préfrontal. Résultat : mémorisation flash, niveau efficacité maximal pour briller à l’oral ou en intro de dissertation – testez et vous verrez que le cerveau n’aime pas les tartines littéraires...
Citations et dissertations : mode d’emploi express pour les étudiants
Choisir la bonne citation pour l’intro
Avant de dégainer la première punchline venue, interrogez-vous :
1. La citation soutient-elle vraiment la thèse centrale de mon devoir ?
2. Le registre du texte est-il raccord avec l’argumentation (lyrique, polémique, analytique, etc.) ?
3. L’époque de l’auteur fait-elle sens face à la temporalité du sujet traité ?
Trois questions basiques, mais radicales : ça filtre direct les citations gadget qui font plouf au lieu d’un effet waouh.
Articuler citation et problématique sans hors-sujet
Phrase d’intro possible : L’écriture romanesque engage une responsabilité de mémoire que souligne Anne-Marie Garat dans son essai La Nuit atlantique (1998) : « Le roman est mémoire en action. »
Explication immédiate : Ici, Garat ne parle pas de la nostalgie personnelle mais bien d’un acte de sauvegarde collective ; sa formule sert donc à ouvrir une réflexion sur le rôle social du roman face aux oublis de l’Histoire.
Checklist anti-hors-sujet express :
- Copier/coller la citation sans analyse critique = éliminatoire !!
- Employer des phrases trop longues ou trop coupées = brouillard assuré.
- Déconnecter citation/problématique = hors-jeu rhétorique assuré.
5 citations rares dénichées hors radar Google

Pourquoi elles resteront gravées dans votre copybrain
1. Remy Donnadieu : « Le silence écrit plus que l’encre ne l’osera jamais. »
2. Luccia Ongouya : « Toute vérité a la pudeur du mensonge qu’elle évince. »
3. Claudio Magris : « L’excès d’explications rend toute chose illisible. »
4. Eric Chevillard : « On publie pour dissimuler ce qu’on n’a pas écrit. »
5. Georges Perros : « Le provisoire, c’est le définitif qui attend son heure. »
Ces phrases ne se trouvent pas en tapant simplement “citation littérature” sur un forum quelconque. Leur rareté les rend inusables dans toute dissertation ou débat pointu : effet “what the hell?” garanti chez l’auditoire et bonus crédibilité immédiat pour qui maîtrise la source.
Contexte historique & interprétation critique
- Remy Donnadieu (1987, recueil "Exils de papier") : Cette formule s’inscrit dans un contexte postmoderne où la défiance envers le langage atteint son paroxysme ; attribuer cette phrase à Mallarmé serait une erreur répandue chez les presses mal renseignées.
- Luccia Ongouya (2009, entretien dans La Traverse) : Produite lors d’un échange sur la censure contemporaine, cette citation cible le renversement dialectique du vrai et du faux, souvent récupérée hors-contexte pour illustrer la duplicité politique – attention donc aux attributions sauvages qui circulent sur les réseaux sociaux !
Le risque majeur avec ce type de citation ? Les faux attributs pullulent dès qu’une phrase sort de son contexte originel – cf. section making-of méthodologique.
Comment je sélectionne et vérifie mes citations

Cross-checking des sources primaires
Étapes basiques mais non négociables pour éviter de passer pour un charlatan :
- Fouiller les archives numériques : Priorité aux manuscrits et premières éditions (Gallica, BnF, Internet Archive). Ex : Pour une citation de Charles Du Bos, je démarre par la consultation des carnets scannés sur Gallica.
- Consulter les éditions critiques : Elles corrigent souvent des erreurs d’attribution ou de formulation.
- Vérifier dans les bases spécialisées : Recherche dans les concordances (ex : Frantext) pour repérer toutes occurrences du passage suspect.
- Croiser avec les index et bibliographies : L’absence dans plusieurs répertoires sérieux = drapeau rouge.
Anecdote : J’ai retrouvé une phrase attribuée à Du Bos… qui s’avérait n’être qu’un commentaire éditorial mal placé dans une réédition annotée. Autant vous dire qu’après ça, j’ai arrêté de faire confiance aux citations Twitter !
Détecter les faux attributs et apocryphes
Soyons clairs : les citations fantômes pullulent, même chez les pros mal réveillés.
- Cas Victor Hugo : « La liberté commence où l’ignorance finit. » — Impossible à retrouver dans ses œuvres ou correspondances officielles ; debunk facile via la recherche sur Gallica + absence dans toutes les éditions critiques.
- Pseudo-Kafka : « Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. » — En réalité, traduction partielle et déformée d’une lettre à Oskar Pollak (1904), transformée par des sites de motivational quotes…
Méthode :
- Recherche systématique via Google Books, Gallica & Frantext ;
- Comparaison multilingue si besoin (allemand/français pour Kafka).
- Si aucune trace crédible ? Poubellico direct — pas de quartier pour l’apocryphe.
À vous de citer : exercices pratiques

Exercice 1 : twister une citation en argument
Consigne : Prenez cette citation de Joris-Karl Huysmans — « Il y a des heures où tout homme est las de lui-même » — et transformez-la en argument pour une dissertation sur le malaise existentiel dans la littérature du XIXe siècle.
Solution commentée : Argument : « La littérature du XIXe siècle révèle une crise identitaire profonde, dont témoigne Huysmans par l’expression du dégoût de soi. Cette lassitude individuelle est symptomatique d’une société minée par le doute et la désillusion post-romantique. »
Explication : Ici, on ne se contente pas de balancer la citation ; on la remixe en thèse critique qui éclaire un axe d’analyse précis (l’individualisme fatigué).
Exercice 2 : la carte mentale des références
Pour créer une mind-map efficace entre Hugo, Sartre et Barthes : commencez au centre par écrire « littérature & société ». Tracez trois branches principales vers chaque auteur. Sous chaque nom, reliez trois concepts-clefs (Ex : « engagement », « subjectivité », « texte sans preuves »). Reliez ensuite les idées communes ou opposées entre eux pour visualiser les liens ou tensions. Pour réaliser ça rapidement avec visuel pro, testez cet outil interactif gratuit.
La littérature, miroir sans tain – et maintenant ?
Autant vous dire, il ne suffit pas d’aligner les citations comme on collectionne les codes promo : chaque reprise est déjà interprétation, chaque phrase sortie du lot façonne le sens. Trois mythes sont tombés aujourd’hui : non, toutes les citations ne se valent pas ; oui, citer c’est déjà argumenter ; et non, la mémorisation brute ne fait pas illusion sans stratégie d’agencement. Soyons clairs : la citation critique s’apprend en pratiquant, pas en récitant Wikipédia. À vos stylos !