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Je vous renvoie ou je vous renvois : la règle simple et les pièges à éviter

Cette faute est l’une des plus rédhibitoires de la langue française. Autant l’éviter à tout prix.

10 min
Orientation & Conseils
13 July 2025 à 8h05

La langue française est truffée de fautes rédhibitoires. Mais s’il ne devait en rester qu’une, ce serait bien “je vous renvois” (pour “je vous renvoie”). Une erreur qui s’invite jusque dans les mails professionnels — et flingue la crédibilité de leurs auteurs. Le problème ? Notre cerveau nous joue ici des tours redoutables. Mais soyons clairs : il n’y a pas d’exception cachée. Une seule orthographe est correcte. On vous explique pourquoi, on vous donne des astuces pour ne plus jamais vous planter. Et on vous prépare un bonus monstrueux.

⚡️ « Je vous renvoie » ou « je vous renvois » ? La réponse directe

Ouvrons le bal sans détours : la seule forme correcte, c’est « je vous renvoie ». Le -s final, c’est pour les touristes et ceux qui veulent plomber leur crédibilité dès la première ligne d’un mail. Moi, je ne lis même pas la suite, soyons clairs : on ne négocie pas avec les fautes de ce calibre.

Tableau blanc illustrant la bonne orthographe de « je vous renvoie » cochée en vert et « je vous renvois » barrée en rouge.

« Une terminaison plantée, c’est votre CV qui part en fumée. »

Pourquoi « renvoie » garde son -e final

Autant vous dire que si vous barrez le -e de « je renvoie », vous tirez sur tout ce qui fait la grammaire française du premier groupe.

  • Verbe du 1ᵉʳ groupe : "Renvoyer" se conjugue comme "manger", "aimer", tout le bataillon des -er (hors exceptions du troisième groupe, mais là n'est pas l'sujet).
  • Terminaison présente : Au présent, à la première personne du singulier, c’est toujours -e. Je mange. J’envoie. Donc je renvoie !
  • Aucune exception cachée : Pour "je" avec un verbe du 1ᵉʳ groupe, jamais de -s final. Ceux qui prétendent le contraire ont dû sécher la moitié des dictées.

Pourquoi écrit-on « je renvoie » : rappel express sur les verbes du 1ᵉʳ groupe

Vous avez déjà galéré à écrire un mail sans fautes ? Retenez ça, tatouez-le sur votre clavier, parce que c’est du lourd : les verbes du 1er groupe au présent de l’indicatif prennent toujours ces terminaisons — peu importe votre humeur ou le prix du pétrole.

Personne Terminaison
Je -e
Tu -es
Il/elle/on -e
Nous -ons
Vous -ez
Ils/elles -ent

Autant dire que si vous sortez un « je renvois » ou « j’envois », vous ne respectez ni la règle ni les gens. Ce n’est pas de la poésie créative, c’est juste une erreur basique ! Oui, même si tous vos collègues font la faute…

Le radical renvoy- et la voyelle de liaison

Pourquoi ce "y" qui plane ? Facile : le radical est "renvoy-" (comme dans "nous renvoyons"). Mais attention, les pros savent qu’au futur ou conditionnel, il y a mutation : on passe à "i" (je renverrai). Ce n’est pas pour jouer les savants, c’est juste la mécanique du français.

Le radical "y" devient "i" dès que la syllabe est muette : par exemple, "je renverrai", mais "nous renvoyons".

Aucune exception cachée : preuve par la grammaire

Chaque année, certains cherchent LA faille orthographique. Spoiler : elle n’existe pas pour "je renvoie".
- Pseudo-exception #1 : « Les verbes en -yer changent au présent ? » Faux. La mutation y/i concerne surtout futur/conditionnel.
- Pseudo-exception #2 : « Certains verbes dérogent au -e pour 'je' ! » Raté. Aucun verbe du 1er groupe ne met un -s à la première personne au présent.
- Pseudo-exception #3 : « Renvoyer se conjugue comme 'voir' » : On arrête tout de suite. 'Voir' est un OVNI du 3e groupe. Rien à voir avec 'renvoyer'.

Soyons clairs : pas d’excuse. Le moindre écart ici, c’est de la négligence.

Les 3 pièges qui font écrire « je renvois » (et comment les désamorcer)

Confusion avec « je vois »

La ressemblance visuelle entre « je renvoie » et « je vois » fait tomber les étourdis dans le panneau. L’œil s’habitue trop vite à la terminaison -s (comme dans « je vois, tu vois »), et hop, on glisse un -s parasite dans « je renvois ». Exemple réel et mortel :

Bonjour, je vous renvois le contrat signé en pièce jointe.

Autant vous dire qu’un DRH qui lit ça rigole jaune et met votre mail au pilon. La crédibilité ? Écrasée.

Attention : ne confondez pas la perception ("je vois") avec l’action ("je renvoie") ! Une terminaison incorrecte peut nuire à votre crédibilité.

Consonne finale muette : le faux-ami orthographique

On n’entend jamais ce -e final à l’oral, donc beaucoup pensent qu’il est superflu ou invisible. Résultat : ils collent un -s comme dans « je prends / tu prends » alors que c’est une autre famille de verbes ! Trois mots où la consonne finale piège systématiquement :
- prends vs prend (1er/3e pers.)
- veux vs veut
- fais vs fait
Dans chacun de ces cas, le cerveau entend « rien » mais l’orthographe change tout.

Son /wa/ trompeur : illusion phonétique assurée

Le son [wa] (« je renvoie ») crée une embrouille magistrale. À force d’écouter l’oreille, on croit que -e ou -s au bout, c’est pareil. Que dalle ! Dans la vraie vie, la grammaire prime sur l’oreille.

« L’oreille est une traîtresse ; la terminaison est la seule boussole fiable. »

Méthodes mnémotechniques pour ne plus se tromper

La rime visuelle « j’envoie – je renvoie »

Soyons clairs : la mémoire, c’est du muscle. Pour muscler l’orthographe, rien de mieux qu’un duo choc : « j’envoie – je renvoie ». Même terminaison, même tempo.

Votre exercice sans excuse :
1. Prenez un brouillon.
2. Écrivez trois fois à la suite : j’envoie – je renvoie (à voix haute, pas en marmonnant).
3. Regardez la ressemblance, imprimez-la dans votre cortex.

Vous croyez que c’est gadget ? Dans la vraie vie, ce genre de réflexe vous sauve d’une humiliation en réunion Teams.

Carte mentale en 60 secondes chrono

Autant vous dire que dessiner vaut mille discours. Pour ancrer définitivement la conjugaison de « renvoyer », sortez un stylo, et faites-le à l’arrache mais net.

  • Écrivez RENVOYER au centre (en majuscules, c’est non négociable)
  • Tracez une branche pour chaque personne (« je », « tu », …)
  • Au bout de chaque branche : écrivez la terminaison du présent (-e, -es…)
  • Reliez-les vite fait (pas besoin d’être Picasso) puis récitez tout haut.

Checklist rapide :
- [x] Je dessine le schéma central
- [x] Je relie chaque personne à sa terminaison
- [x] Je récite les formes (je renvoie, tu renvoies…)

Si vous ne le faites pas maintenant, inutile de pleurnicher sur vos prochaines fautes !

Dictée active : écrire, dire, corriger (sans pitié)

L’heure n’est plus à la théorie fumeuse. Vous voulez progresser ? Faites une dictée active :
- Rédigez dix phrases avec « je renvoie » dans différents contextes pro ou perso.
- Lisez-les à voix haute pour choper les couacs sonores.
- Corrigez-vous sans honte ou faites relire par plus fort que vous.

Finalement : êtes-vous capable d’aligner dix « je renvoie » sans planter une seule terminaison ? Si oui, vous méritez votre place dans la cour des pros. Sinon… recommencez !

Conjugaison complète de « renvoyer » aux temps clés

Présent de l’indicatif

On va pas se mentir : si vous loupez ce tableau, vous méritez un rappel à l’ordre. Voilà la conjugaison du présent de l’indicatif, la base de la base (sources croisées : Le Figaro, WordReference).

Personne Forme
je renvoie
tu renvoies
il/elle/on renvoie
nous renvoyons
vous renvoyez
ils/elles renvoient

À coller sur votre écran, franchement !

Futur simple & conditionnel : le fameux y→i qui déroute tout le monde

Le verbe « renvoyer » adore faire son intéressant au futur simple et au conditionnel. Oubliez le "y" du radical dès que la syllabe est atone : on écrit je renverrai (futur), je renverrais (conditionnel).

Illustration d’un manuel de conjugaison montrant le changement de 'y' en 'i' pour 'je renverrai'.

C’est pas une option, c’est gravé dans la pierre grammaticale.
- Futur simple : je renverrai, tu renverras, il/elle/on renverra…
- Conditionnel présent : je renverrais, tu renverrais…
Notez bien : certains pinaillent sur l’accord des sujets avec ces temps – en vrai, rien d’exceptionnel ici, tout suit la terminaison classique (-ai/-ais selon temps et personne).

Participe passé : « renvoyé » et les accords qui font mal

Soyons clairs : avec l’auxiliaire "avoir", « renvoyé » s’accorde seulement si le COD est placé avant. Sinon, il reste invariable.
- J’ai renvoyé les dossiers. (pas d’accord)
- Les pièces que j’ai renvoyées. (accord avec "pièces")

Une faute là-dessus ? C’est mal vu en entretien ou dans un rapport officiel. La règle ne date pas d’hier et aucun correcteur ne viendra sauver ce genre de bévue – relisez-vous ou faites-vous relire par quelqu’un qui a vraiment pigé !

Exemples de phrases irréprochables dans la vraie vie

Autant vous dire que votre orthographe laisse une trace dans chaque recoin du monde pro, scolaire ou légal. Voici comment « je vous renvoie » s’emploie sans bavure – et pourquoi la moindre erreur ruine toute crédibilité.

E-mail professionnel : deux phrases prêtes à shooter

  • Je vous renvoie le document demandé en pièce jointe, restants à disposition pour tout complément d’information.
  • Suite à votre message, je vous renvoie les éléments actualisés ce jour.

Contexte scolaire : devoirs et corrections (cycle 3/CM2)

  • Je vous renvoie la correction des exercices d’histoire pour validation.
  • Je vous renvoie les devoirs complétés par vos soins, à relire avant vendredi.

Cadre juridique : notification formelle sans bavures linguistiques

Dans le strict formalisme juridique, il n’y a pas de place pour l’à-peu-près :

Je vous renvoie, par la présente, notification du jugement conformément aux dispositions légales en vigueur.

Qu’on se le dise, une faute ici et c’est toute la solidité de votre démarche qui s’effondre. La rigueur orthographique conditionne la légitimité du courrier.

Ressources pour s’entraîner et rester affûté

Vous croyez maîtriser parce que vous avez survécu à deux dictées ? Continuez à vous entraîner, sinon c’est la rechute assurée ! Voici de quoi garder la gâchette orthographique affûtée.

Fiches Pass-Education & cycle 3

Si vous n’avez jamais téléchargé les PDF de Pass-Education.fr, il est temps de sortir du Moyen Âge. Fiches, cartes mentales et exercices édités par PE-EDITION : tout est prêt pour CM2 et collège, à imprimer sans chipoter. ⭐⭐⭐⭐☆

Quiz interactifs gratuits

  • Ortholud – Entièrement dédié à la conjugaison de « renvoyer » au présent, futur, imparfait... Correction instantanée. Quiz sur Ortholud
  • TouteLaConjugaison – Site blindé d’exos interactifs sur tous les temps. Testez-vous sur TouteLaConjugaison

Applications mobiles

  • Les Verbes Français (iOS/Android) : fonctionne hors-ligne, base de plus de 2 000 verbes français (y compris « renvoyer »), interface simple mais efficace.
  • Vatefaireconjuguer : conjugueur gratuit, tous modes/tous temps, accessible sans connexion internet (sauf mise à jour évidemment !).

Synthèse : un -e qui renvoie la faute à l’expéditeur

  • L’orthographe, c’est l’arme des pros : maîtriser « je renvoie », c’est mépriser les correcteurs automatiques et prendre une longueur d’avance sur 90% du marché.
  • Une terminaison maltraitée flingue un mail : le -s parasite, c’est direct poubelle pour votre crédibilité.
  • Les correcteurs plantent sur les homophones : ne leur faites jamais confiance pour la terminaison !

Testez-vous maintenant : écrivez dix phrases avec « je vous renvoie » sans faute. Pas demain, aujourd’hui. Qui ose gagne.

Je vous renvoie ou je vous renvois : la règle simple et les pièges à éviter

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