Soyons clairs : les classements de formations, c'est un peu comme les choux de Bruxelles. On peut les détester, on peut les adorer, mais il est difficile de nier leur utilité. Sauf que dans le cas des classements, on peut aussi leur reprocher énormément de choses. Entre biais méthodologiques, critères obscurs et manque de transparence, on est souvent à la limite de l’arnaque intellectuelle. Alors forcément, quand l’un d’entre eux se distingue par la qualité et la précision de sa méthodologie, il est difficile de ne pas le remarquer. C’est le cas du classement Financial Times des Masters in Finance, publié en juin dernier. Un classement dont les chiffres parlent d’eux-mêmes : 100% des diplômés des programmes en tête sont en emploi en moins de 3 mois. Sauf que dans la vraie vie, un bon classement ne garantit pas une carrière à la hauteur des attentes. Alors, on vous a préparé un guide complet qui décrypte : - Les classements à connaître (FT, Eduniversal, Thotis)
- Les critères qui comptent (et ceux qui ne comptent pas)
- Les débouchés et métiers après un Master/Magistère en Finance
- Les formations à ne pas louper (spoiler : les Magistères sont en force)
- Comment choisir son programme pour s'assurer une carrière à la hauteur
Classement Magistère Finance 2025 : Qui mène la danse et avec quels chiffres ? 📊
On va mettre les pieds dans le plat : les classements des Masters en Finance, c’est un peu comme les guides Michelin de la formation supérieure – flatteurs pour l’ego, redoutés par les recalés, mais pas toujours branchés sur le monde réel. Autant vous dire que s’y fier les yeux fermés, c’est jouer à la roulette russe avec son avenir. Le Financial Times (FT), qu’on considère trop souvent comme la Bible du secteur, distribue des bons points chaque année. En 2025, surprise (ou pas) : l’ESCP Business School décroche la première place mondiale pour son Master in Finance, suivie de près par SKEMA Business School. La domination française est sans appel avec 11 établissements classés dans le top 70, deuxième pays le plus représenté derrière la Chine !

Résumé clé : Les classements FT mettent la France sous les projecteurs, mais derrière ces paillettes se cachent des chiffres à manier avec une bonne dose de scepticisme analytique.
Le podium des Masters in Finance selon le Financial Times : état des lieux
Sur le papier ? ESCP et SKEMA raflent tout. ESCP squatte la première marche du podium (« for the third year in a row », qu'ils n'oublient jamais de rappeler…), juste devant SKEMA qui grimpe à la deuxième place mondiale ! On retrouve ensuite HEC Paris et d’autres cadors hexagonaux dans le top 10 ou 15. L’Université Paris Dauphine-PSL et Paris 1 Panthéon-Sorbonne ne sont jamais très loin non plus : elles jouent dans une autre catégorie mais font partie des rares universités publiques européennes à se glisser dans ce gotha privé.
Si on lit entre les lignes du classement FT, quelques critères sont censés faire toute la différence : salaire moyen trois ans après le diplôme, taux d’emploi à six mois, expérience internationale (très valorisée), mobilité de carrière… Mais soyons clairs : ces indicateurs valent ce qu’ils valent. Un salaire « médian » peut cacher de sacrées disparités entre filières ultra-bancarité et postes plus « corporate ». Et ne parlons même pas des biais géographiques ou sectoriels.
ESCP Business School et SKEMA BS : les indétrônables du palmarès FT 2025 ?
S’il fallait faire un tir groupé sur l’excellence made in France façon FT : ESCP et SKEMA sont partout. Pourquoi cette insolente réussite ?
- Des cursus hyper-internationalisés (campus Paris/Londres/Madrid pour ESCP ; Lille/Paris/Sophia/New York/Shenzhen chez SKEMA).
- Des réseaux d’alumni capables d’ouvrir n’importe quelle porte chez Rothschild ou JP Morgan.
- Une sélection féroce qui entretient la réputation… même quand certains cours frisent l’autosatisfaction académique.
Mais attention au miroir aux alouettes ! Les grandes écoles trustent effectivement le haut du panier international, cependant les universités françaises comme Paris 1 Panthéon-Sorbonne ou Dauphine-PSL offrent des parcours taillés pour l’analyse quantitative avancée ou la recherche appliquée – domaines où certains diplômés éclipsent littéralement leurs homologues issus d’écoles privées sur des postes pointus.
Et les autres classements dans tout ça ? (Thotis, Eduniversal...)
Les palmarès nationaux – Thotis, Eduniversal – tentent parfois de corriger la vision trop élitiste du FT. Ils privilégient souvent des critères terre-à-terre :
- Taux d’insertion professionnelle à moins de six mois
- Salaire médian du premier emploi
- Qualité de la recherche (publications/partenariats industriels)
- Diversité sociale & internationale
- Accessibilité financière
À titre personnel : on a vu plus d’un jeune diplômé snober un « top FT » parce que l’université voisine offrait un accès direct aux meilleures banques centrales… Anecdote vraie : un major de promo ENA exilé en Master Quant Dauphine racontait encore récemment comment il a torpillé tous ses entretiens en banque d’affaires avant de trouver LE poste rêvé grâce à un prof qui connaissait personnellement le DRH Crédit Agricole CIB. Comme quoi…
Comment sont établis ces fameux classements finance ? Les critères qui comptent (ou pas) 🧐
On va arrêter de tourner autour du pot : les classements, surtout celui du Financial Times, sont construits comme des Swiss watches… sauf que personne ne vous donne le mode d'emploi détaillé. La méthodologie du FT pour les Masters in Finance est un cocktail très calibré, mais pas dénué d'arrière-pensées.
La recette secrète du Financial Times : entre académie et insertion pro
Le FT pondère chaque critère à la loupe microscopique. Les ingrédients principaux ?
- Salaire moyen trois ans après le diplôme (souvent autour de 16% dans la note globale)
- Progression salariale depuis l'obtention du diplôme — histoire de voir qui monte vraiment en flèche et qui stagne mollement
- Taux d'emploi trois mois après la sortie, parfois six… mais on sait tous que certains diplômés préfèrent s'offrir une "année sabbatique LinkedIn"
- Proportion de professeurs titulaires d'un doctorat, publications et recherche scientifique (on coche la case académique, même si ce n'est pas toujours ça qui fait décrocher une offre chez Morgan Stanley)
- Expérience internationale : nombre d'étudiants ayant étudié à l'étranger, diversité des nationalités dans les promos, parité hommes/femmes… On survalorise l'anglais CV-ready et la capacité à réseauter dans plusieurs fuseaux horaires.
Et puis il y a les petits bonus cachés : mobilité de carrière (combien changent de pays ou de secteur), qualité des services carrières, satisfaction alumni… Bref, un patchwork où chaque établissement tente d'arrondir ses angles.
Les indicateurs clés décortiqués : salaire, expérience internationale, diversité...
Soyons francs : le salaire médian affiché dans ces classements donne parfois envie de pleurer (de joie ou de rage), mais il cache des écarts délirants entre filières. La diversité est brandie comme étendard progressiste ; dans les faits, ça booste un peu l’attractivité générale mais pèse assez peu sur la carrière post-diplôme pour le commun des mortels. L'expérience internationale ? Excellente pour briller en entretien… moins cruciale pour performer sur desk trading à Londres ou monter sa fintech à Paris.
Anecdote vécue : une promo double-diplôme franco-chinoise s’est retrouvée avec un taux d’emploi record… grâce à trois étudiants recrutés en private equity par un fonds shanghaïen dont le fondateur était lui-même alumni du master. Réseau > Classement!
Les biais à connaître : ce que les classements ne vous disent pas sur la vraie vie de la finance
Les classements sont comme des GPS : utiles pour tracer une route, mais ils ne remplacent pas la vigilance du conducteur face aux imprévus de la circulation.
Soyons clairs : certains Masters écrasent tout simplement parce qu’ils poussent leurs diplômés vers les métiers ultra-rémunérateurs (finance de marché pure et dure), alors que d’autres forment mieux pour l’analyse crédit ou l’ESG – moins sexy médiatiquement mais tout aussi stratégiques chez BlackRock ou HSBC. La vraie vie ? Elle se joue sur la capacité à tirer profit des stages, activer son réseau et s’adapter vite.
Les universités restent sous-cotées car elles misent davantage sur les compétences techniques avancées et moins sur le marketing institutionnel – pourtant c’est là que certains cracks percent vraiment : combien de risk managers sortis de Paris 1 éclipsent des ex-écoles stars au bout de trois ans ? Beaucoup plus qu’on ne croit !
Alors avant d'acheter votre rêve en vitrine FT ou QS… interrogez-vous sur ce que VOUS cherchez vraiment — et demandez les vrais chiffres derrière les slogans.
Magistère Banque Finance & Co : Les formations qui font la différence (et pourquoi) 🚀
On ne va pas se mentir, ceux qui snobent les Magistères ou les doubles diplômes en finance n’ont tout simplement pas compris où se jouait la vraie compétition. Le vrai bonus, c’est cette hybridation entre savoir académique pointu façon université et pragmatisme froid venu des écoles de commerce. Résultat : des profils capables d’aligner le dernier modèle économétrique tout en naviguant dans un boardroom face à trois banquiers anglais.
Focus Magistères : le double diplôme, un atout indéniable ?
Soyons francs : le Magistère Banque-Finance de Panthéon-Assas ou le Magistère Finance de Paris 1 Sorbonne, ce sont les invités surprises dont raffolent les recruteurs. Pourquoi ? D’abord parce que ces programmes riment avec double cursus : on mixe l’élitisme universitaire (cours d’économétrie avancée, droit bancaire, théorie du risque) et la touche business school (stages longs, séminaires pros, alumni planqués chez Goldman Sachs).
Dans la réalité ? Un magistérien sur deux termine avec une proposition de CDI AVANT même le mémoire soutenu… Ce n’est pas moi qui l’invente : selon plusieurs promos récentes interrogées, « la valeur ajoutée sur le terrain, c’est d’avoir déjà bossé deux fois six mois en banque d’investissement ou en audit financier chez Mazars ».
Double diplôme = double réseau = double accès au marché caché de l’emploi. L’autre secret rarement avoué : ces filières coûtent bien moins cher qu’une grande école tout en ouvrant souvent PLUS de portes dans le middle et front office bancaire.
Cible professionnelle ?
- Analyste M&A
- Risk Manager
- Auditeur financier
- Contrôleur de gestion stratégique
- Consultant finance quantitative
Pour ceux qui veulent s’encanailler côté Masters Spécialisés (MS) ou MSc – type HEC, ESSEC, Grenoble EM –, la logique est claire : on vise des niches très précises. Les MS/MSc Corporate Finance vous catapultent sur les deals LBO ; les MSc Data for Finance font mouche chez BlackRock, tandis que les MS Ingénierie Financière vous préparent à décoder les produits dérivés dont même certains traders ne comprennent pas la moitié.
Les compétences recherchées par les recruteurs en 2025 (au-delà du classement)
Autant vous dire que sortir Major de promo sans soft skills aujourd’hui, ça pèse autant qu’un CV tapé à la machine à écrire. Ce que cherchent vraiment les employeurs pour 2025 ? Des profils capables d’apprendre plus vite que leur ombre et surtout de survivre aux secousses du secteur…
Voilà LES VRAIS critères :
- Maîtrise avancée des outils d’analyse de données (Python/R/SQL)
- Intelligence émotionnelle (savoir gérer l’égo démesuré d’un boss ou rassurer un client flippé)
- Résolution créative des problèmes complexes (innovation sous stress)
- Agilité professionnelle et capacité à pivoter entre plusieurs métiers/équipes/secteurs rapidement
- Connaissance des enjeux ESG et réglementaires (ceux qui s’en fichent n’iront pas loin…)
- Expérience internationale réelle (pas deux semaines Erasmus mais stage ou échange long)
- Capacité à networker intelligemment (le nerf de la guerre reste le carnet d’adresses !)
- Apprentissage continu face aux mutations IA/Fintech/Data science*
Checklist compétences pour réussir en finance :
- [x] Python / Excel / Bloomberg Terminal maîtrisés sans trembler
- [x] Lecture critique des états financiers ET compréhension macro/réglementaire globale
- [x] Sens politique + communication claire avec non-financiers
- [x] Adaptabilité extrême : nouveaux outils/logiciels/processus tous les trimestres
- [x] Capacité à vendre une idée/projet/diagnostic VRAIMENT impactant
- [x] Résilience face au stress chronométré
- [x] Curiosité intellectuelle permanente – veille sectorielle obligatoire
Pour percer en finance aujourd’hui il ne suffit pas d’avoir coché « Master top 5 FR » sur LinkedIn : il faut savoir prouver chaque mois qu’on ne s’est pas arrêté à ce fichu classement.
Débouchés et Carrières après un Master Finance : Le nerf de la guerre 💰
Soyons honnêtes : un diplôme en finance ouvre des portes, mais c’est votre capacité à les défoncer qui fait toute la différence. Dans la vraie vie, les métiers « stars » ne sont pas tous synonymes de bonus XXL ou d’ascension express. Les options couvrent un spectre large, du front-office clinquant (trading, M&A) aux coulisses techniques moins sexy mais parfois bien plus pérennes (risk, contrôle de gestion, audit interne).
Les métiers phares post-Master Finance : qui fait quoi et pour combien ?
Voilà les principaux débouchés – avec des exemples concrets d’écoles/universités qui placent leurs diplômés sur ces postes :
Métier | Responsabilités principales | Salaire moyen sortie (€) | Après 5 ans (€) | Formation(s) phare(s) |
---|---|---|---|---|
Analyste en Gestion d'actifs | Analyse de portefeuilles, recommandations d’investissement | 38 000 | 60-80 000 | EDHEC Business School, IAE Nantes |
Analyste M&A | Modélisation financière, due diligence, accompagnement transactions | 45 000 | 90-120 000 | ESCP BS, iaelyon School of Management |
Trader/Finance de marché | Opérations de marchés, gestion du risque en temps réel | 50 000 | >120 000 | HEC Paris, Paris-Dauphine PSL |
Risk Manager | Évaluation des risques bancaires/assurance | 40 000 | 60-85 000 | Paris I Panthéon-Sorbonne |
Auditeur financier | Contrôle des comptes, certification, missions d’audit externe/interne | 38-42 000 | 65-85 000 | iaelyon School of Management |
Contrôleur de gestion | Suivi des indicateurs financiers internes et budgets | 36-39 000 | 55-75 000 | IAE Nantes |
Vous croyez que le prestige du diplôme suffit ? Anecdote : un ex-major EDHEC resté trois ans sur un poste "miroir aux alouettes" n’a vu son salaire décoller que lorsqu’il a sauté dans une FinTech sortie hors radar du CAC40.
L’insertion pro et la progression salariale : le vrai game !
Avoir un Master Finance estampillé "grande école" ou "université solide", c’est bien. Mais ce qui pèse lourd sur le compte en banque (et le moral), c’est l’insertion professionnelle éclair et la progression rapide :
- Taux de placement à plus de 90% à six mois pour les gros Masters (EDHEC, Dauphine…)
- Progression salariale : +30 à +50% en cinq ans pour ceux qui savent saisir la bonne opportunité — et pas seulement chez Goldman Sachs.
Ce n’est pas le premier job qui compte… mais le chemin que vous tracez dès la deuxième année.
Classement & Employabilité : miroir aux alouettes ?
Alors ce fameux classement FT/Eduniversal/Thotis – est-ce LE passeport magique vers le job rêvé ? Soyons cyniques deux minutes : un bon classement ouvre quelques portes… si on sait pousser derrière. Mais sans réseau actif ni compétences béton (analyse data, anglais business réel…), on finit vite relégué derrière le copain moins “bankable” sorti d’une fac soi-disant secondaire.
Réseau alumni, stages longs & pertinents et soft skills restent LES armes fatales. Un diplôme d’une "top-école" ne compense jamais une absence totale de proactivité ou un carnet d’adresses vide. J’en ai vu trop se prendre les pieds dans le tapis faute d’avoir activé ces leviers.
Naviguer dans la jungle des classements pour choisir SON Master Finance
On va couper court au bla-bla marketing : le vrai triomphe, ce n’est pas de finir dans un top-10 sur papier glacé, mais de rejoindre LE programme qui colle à votre projet, vos ambitions et franchement, votre façon de bosser. Les classements ? Oui, c’est tentant. Mais vous pensez vraiment que Jean-Baptiste Cartier (ESCP) ou Alice Guilhon (SKEMA) ont bâti leur réputation juste grâce à une ligne dans le FT ? Soyons sérieux. Prenez le temps d’analyser les avis d’anciens – ceux qui bossent vraiment en salle des marchés ou en projet ESG, pas les ambassadeurs LinkedIn. Comparez les contenus de cours : la différence se joue sur l’exigence pédagogique et l’accompagnement pro.
Ne négligez jamais les parcours solides proposés par Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Dauphine-PSL côté universités, ni les mastodontes type HEC Paris, ESSEC ou EDHEC si vous visez la business school. Le choix du master finance doit être un mix entre lucidité personnelle, retour terrain et ambitions assumées.
Résumé clé :
- Les classements ? À manier comme un GPS mal paramétré : utile mais insuffisant sans analyse critique.
- Priorité à l’adéquation programme/projet pro/réseau – c’est là que tout se joue sur le long terme !
- Universités ET grandes écoles offrent des voies royales vers la finance… si vous choisissez pour VOUS (et pas juste par snobisme).