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Démission silencieuse : tout savoir pour comprendre, détecter et agir

La "démission silencieuse" (ou quiet quitting) est le buzzword du moment. Mais au-delà du phénomène de mode, elle révèle un malaise bien réel. Et surtout, une menace imminente pour les entreprises. On vous explique tout — et surtout, comment y remédier.

18 min
Orientation & Conseils
20 July 2025 à 20h27

En avril dernier, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, annonçait que le chômage avait atteint son plus bas niveau depuis 40 ans. Pourtant, les entreprises peinent toujours autant à recruter. En cause : un phénomène de désengagement massif des actifs. En 2022, un terme aussi inquiétant que révélateur a émergé : la "démission silencieuse", ou "quiet quitting". Le principe ? Des salariés qui, à défaut d’oser démissionner, se contentent d’en faire toujours moins — tout en continuant à percevoir leur salaire. Le tout, sans prévenir leur employeur. Résultat : une productivité et une innovation en berne, une culture qui s’étiole et une réputation employeur qui en pâtit. C’est tout le fonctionnement de l’entreprise qui se grippe peu à peu. Soyons clairs : la démission silencieuse est l’un des plus gros défis auxquels les entreprises auront à faire face ces prochaines années. La bonne nouvelle ? Des solutions existent. On vous explique tout dans notre guide ultra-complet.

Démission silencieuse : la définition claire et instantanée

Si vos RH n’ont pas encore informé le COMEX sur le "Quiet Quitting", c’est qu’ils sont en retard. Le Quiet Quitting, c’est la tendance TikTok qui a débarqué chez les salariés américains courant 2022, puis relayée avec gourmandise par The Guardian et Le Figaro. Fini les départs spectaculaires, désormais on se contente du strict minimum : aucun zèle, aucune minute supplémentaire ! La DARES annonce une hausse de 8 % des indicateurs de désengagement en France sur un an, un signal préoccupant pour l'économie.

Open-space lumineux, poste vide ordinateur allumé

Origine du terme « Quiet Quitting » et buzz TikTok

Pas de révolution soudaine, mais un ras-le-bol viral : sur TikTok, le concept explose dès mi-2022. L’idée vient des États-Unis, avec une racine inspirée du mouvement chinois « TangPing » (littéralement « s’allonger à plat » pour protester contre l’hyper-productivité). The Guardian s’en empare, suivi par Le Figaro : les médias multiplient les chroniques sur ces employés qui travaillent sans réelle implication. Résultat ? Un phénomène planétaire qui met les RH face à leur propre aveuglement.

Différence entre quiet quitting, grande démission et bore-out

Phénomène Manifestation terrain KPI associés
Quiet quitting Travail au minimum syndical, refus d’extra-mile Taux d’engagement Gallup ↓
Grande démission Départs massifs volontaires (surtout USA) Turnover ↗, taux démissions
Bore-out Ennui extrême, sous-charge latente Absentéisme caché, QVCT ↓

À retenir : Dans la réalité, il est difficile de détecter ceux qui se désengagent mentalement. Les chiffres ne disent qu’une partie de l’histoire.

Pourquoi la démission silencieuse explose aujourd’hui ? (causes majeures)

Surcharge cognitive et quête de sens post-Covid

La pandémie n’a pas seulement favorisé le télétravail, elle a également bouleversé les certitudes en matière d’engagement. Les RH qui misaient tout sur les Wellpass et les offres QVT sauce Alan se sont pris un retour de bâton sévère.

Top frustrations post-Covid repérées chez les salariés :
- Hyperconnexion sans reconnaissance réelle (par exemple, les notifications Slack tardives).
- Sentiment d’inutilité face à des tâches absurdes ou déconnectées du terrain
- Déficit flagrant de sens dans la mission globale, malgré tous les séminaires « purpose »
- Disparité entre discours bien-être corporate et réalité anxiogène au quotidien

« Dans la vraie vie, on n’a pas un Chief Happiness Officer pour colmater le manque de sens »

Culture du présentéisme et management obsolète

En France, le présentéisme est presque une tradition : rester au bureau, même épuisé, pour "faire bonne impression". Ifop et myRHline tirent la sonnette d’alarme : rester tard n’est plus synonyme d’engagement. Le quiet quitting est sournois mais au moins honnête—lui ne simule pas l’investissement.

Le présentéisme n’est pas la preuve d’engagement : c’est souvent la béquille des process bancals.

Un exemple concret : une équipe entière était évaluée sur le nombre d’emails envoyés après 19h. Résultat ? Record de messages inutiles… Mais zéro créativité, tout le monde sur pilote automatique.

Génération Z, work-life balance et clin d’œil au mouvement TangPing chinois

La Génération Z en France revendique un équilibre entre vie professionnelle et personnelle comme une priorité non négociable. Xi Jinping a publiquement critiqué le TangPing (« s’allonger à plat »), mais l’esprit infuse jusqu’à Paris. Society l’a souligné : s’économiser devient un acte militant, pas du farniente !

3 attentes clé de la Gen Z dans la vraie vie :
- Flexibilité horaire (ni métro-boulot-apéro imposé !)
- Feedback temps réel plutôt que l’entretien annuel fumeux
- Missions à impact visible pour éviter l’effet « hamster dans sa roue »

Comment repérer les signaux faibles de la démission silencieuse

Il est crucial d’agir avant que la situation ne devienne critique. Les signaux faibles ? Ils sont là, planqués en open-space ou dans les stats RH—à condition de savoir où mater.

Indicateurs RH : absentéisme inversé, churn latent

L’« absentéisme inversé » désigne une présence physique au travail, mais une implication mentale quasi inexistante. Aucun arrêt maladie, mais une implication au ras des pâquerettes—vous voyez l’ambiance. Churn latent ? Les collaborateurs sont là, mais ils ont déjà acté leur départ… dans leur tête. Gallup et la DARES mettent en garde sur ces tendances sous les radars.

KPI RH clé Seuil d’alerte Source
Présence physique >95% permanente, mais engagement ↓ DARES
Taux d’engagement <25% (France 2024) Gallup
Churn latent >10% collaborateurs « passifs » Interne RH
Absentéisme classique <2%, mais créativité en berne DARES

Si vos taux d’engagement sont alarmants, il est probablement déjà trop tard pour éviter des conséquences graves.

Comportements individuels : aucune disponibilité hors horaires, créativité en berne

Un salarié désengagé cesse généralement toute communication professionnelle après les heures de bureau. Il est hors ligne avant la fin du pot de départ ! La prise d’initiative fond comme neige au soleil et les idées neuves se font rares. On observe aussi une baisse nette des participations aux brainstormings ou aux projets transverses.

Statut hors ligne dans messagerie interne dès 18h

Anecdote relayée par un DRH d’un cabinet parisien : « Sur 30 collaborateurs, seulement 2 acceptent encore des réunions tardives ; les autres ont verrouillé leurs agendas, sans exceptions ni remords ».

Metrics collectifs : engagement Gallup, eNPS, baromètre QVCT

Lecture rapide pour décoder ces scores :
- eNPS (Employee Net Promoter Score) : inférieur à +10 = zone rouge !
- Gallup Engagement (21% engagés France 2024) = alerte générale si sous la barre nationale
- Baromètre QVCT : chute des réponses spontanées et hausse du « ni satisfait/ni insatisfait » = salariés en mode survie passive.

Checklist flash spécial RH :
- Les salariés recommanderaient-ils réellement l’entreprise à un proche ?
- Combien proposent des idées/projets sur les trois derniers mois ?
- Quel taux de réponse aux sondages internes ?
- A-t-on détecté une explosion de statuts « occupé/hors ligne » post-18h ?
- Les managers savent-ils nommer deux vraies motivations par collaborateur ?

Clé ultime : Le vrai signal faible n’est pas l’absence visible—c’est l’absence invisible, celle qu’on ne mesure jamais dans le tableau Excel officiel.

Impacts business et humains pour l’entreprise

Le désengagement est un problème latent qui peut gravement affecter les entreprises. Les chiffres Gallup 2023 sont sans appel : $8,8 trillions de dollars de productivité évaporée dans le monde à cause du manque d’engagement. Pour une PME française, ça se traduit par des heures fantômes, des idées jetées à la poubelle et un effet boomerang sur le moral collectif. Côté théorie, Albert Hirschmann a tout dit : quand la « voix » (implication) s’étiole et que la « loyauté » s’émousse, il ne reste que la sortie... ou pire, la présence toxique.

Open-space corporatif français morose, ambiance désengagée

Productivité, innovation et coûts cachés

  • Perte sèche de productivité : jusqu’à 18% du salaire annuel englouti par collaborateur désengagé !
  • Innovation en berne : personnes absentes mentalement = zéro prise de risque créative.
  • Coûts cachés : micro-turnover non-visible (remplacements internes temporaires), qualité dégradée, management qui pédale dans le vide.

Hirschmann avait anticipé : lorsque les employés cessent de s’exprimer, l’organisation décline progressivement.

Risques culturels et réputation employeur

Déclinaison business immédiate ?
- Notation Glassdoor en chute libre → Difficulté à recruter les profils pénuriques.
- Welcome to the Jungle qui snobe vos offres à cause des retours internes négatifs.
- Fuite des talents engagés (oui, ils partent les premiers !) et contagion de l’apathie restante.
- Chute du bouche-à-oreille positif => perte d’attractivité même pour les stages !
- Sabordage du storytelling corporate : mission sociale plus crédible aux yeux de personne.

Le cercle vicieux du désengagement en cascade

Storytelling express d’une PME tech du sud-ouest en 2022 : un manager lasse arrête de féliciter ses équipes (« ça ne sert à rien ici... »). Trois devs seniors passent au mode minimum syndical. La RH ferme les yeux (« tant qu’ils livrent… »). Résultat ? En six mois : perte d’un client-clé, bad buzz LinkedIn sur une ambiance réputée "plombante", explosion masquée du turnover discret. Autant vous dire que le board a découvert la notion de "contagion émotionnelle" en crash-test live.

Le désengagement n’est pas un microbe isolé – c’est une pandémie interne que trop d’organisations préfèrent ignorer jusqu’à l’agonie du collectif.

Commentaire perso de Germain Drouet:

Aucun dashboard RH ne capte ce glissement insidieux—ça se joue dans le non-verbal, les soupirs étouffés en réunion Teams et les regards fuyants autour de la machine à café. Qui pense encore que l’analyse Excel suffit ? Soyons sérieux deux minutes…

Que faire quand on est salarié tenté par le quiet quitting ?

Autant vous dire, personne n’est à l’abri de la démotivation rampante. Sauf qu’au lieu de sombrer en mode zombie corporate, il y a des moyens cash et efficaces pour éviter la noyade silencieuse.

Auto-diagnostic : manque de sens ou simple fatigue ?

Avant de tout plaquer ou d’adopter le minimum syndical par défaut, faites un vrai check-up frontal. Soyons clairs : se mentir à soi-même ne sauvera pas votre santé mentale ni votre CV.

Checklist express anti-auto-illusion :
- Si demain je devais conseiller mon job à mon pire ennemi, je le ferais ? (oui/non)
- Ai-je appris au moins une compétence utile ces 6 derniers mois, ou bien je stagne puissance mille ?
- Mes dernières idées/propositions ont-elles été écoutées ou évacuées plus vite qu’un pop-up publicitaire ?
- Le dimanche soir, c’est l’angoisse ou juste la flemme normale ?
- Est-ce que je me sens utile dans au moins un projet pro actuellement ?

"Dans la vraie vie, mieux vaut se regarder dans le miroir que dans la fiche de poste."

Négocier son périmètre sans se griller

Arrêter de s’épuiser n’est pas synonyme de carrière grillée, sauf chez les managers allergiques aux faits. Prise d’initiative : bookez un vrai 1-to-1 avec votre N+1 (et pas une réunion Teams fantôme). Arrivez avec du factuel : charge réelle vs priorités business. Expliquez ce qui fonctionne (point fort), ce qui coince (blocage concret) — proposez trois axes de priorisation mais refusez le bullshit du "on verra".

À tester sans trembler :
- Rédigez votre scope idéal AVANT l’échange ; relisez-le à froid pour virer les excuses inutiles.
- Insistez sur l’impact business si certains dossiers sont dépriorisés—parlez langage ROI !
- Demandez un feedback écrit post-réunion histoire d’avoir une trace, car dans la vraie vie, l’oral s’évapore plus vite qu’un smiley Slack.

Plan B : upskilling, mobilité interne, side projects

Si rien ne bouge côté management… on sort l’artillerie lourde façon CCLD et consorts : upskilling & options alternatives ! Voici le menu des vrais rebonds contemporains :

  • Upskilling ciblé : Plateformes type OpenClassrooms ou LinkedIn Learning pour booster ses skills avant même d’en parler à la RH — autonomie maximale !
  • Mobilité interne : Scannez toutes les offres internes ; CCLD pousse fort ce modèle pour éviter la fuite de cerveaux (et ça marche).
  • Side projects/mission freelance : Légal en France tant que vous respectez votre clause de loyauté ET que votre clause de non-concurrence n’étouffe pas vos droits (lisez bien les petits caractères…)
Avant de partir, évaluez la clause de non-concurrence de votre contrat.

Soyons clairs : attendre qu’on vienne vous sauver est illusoire. L’avenir appartient à ceux qui hackent leur parcours pro… même sans badge VIP sur LinkedIn.

Stratégies anti-quiet quitting côté managers et RH

Autant vous dire, les vieilles recettes RH, c’est plus que ringard… On entre dans le cœur du jeu : la lutte anti-démission silencieuse se gagne (ou se perd) sur trois fronts. Prêts pour la vraie cuisine interne ? Pas de filtre, pas d’excuse.

Repenser la charge et la reconnaissance : théorie d’Hirschmann revisitée

Hirschmann a posé les bases dès 1970 : quand l’entreprise ne laisse plus de place à la voix (feedback réel), il ne reste que deux options aux salariés — l’exit ou le retrait mental. La loyauté, selon lui, retarde juste la casse.

Leviers à activer sans attendre :
- Refonte des OKR (Objectifs et Résultats Clés) : priorité aux objectifs d’équipe plutôt que le combat individuel. Stop au scoring toxique !
- Feedback 360° trimestriel : vrai retour anonyme, pas juste « tu progresses bien » en entretien annuel morne.
- Primes QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) : indexer une partie des bonus sur la satisfaction réelle des équipes, pas uniquement sur le chiffre d’affaires. Qui ose ?

Soyons clairs : sans remise à plat de ces fondamentaux, on continuera d’acheter la paix sociale à crédit… jusqu’à la prochaine vague d’évaporation collective !

Installer un management par la confiance et la QVCT

Dans la vraie vie, personne n’a envie de pointer chaque matin devant un système qui soupçonne tout le monde. Alan ou Wellpass ne font pas semblant : chez eux, flexibilité et droit à l’erreur sont inscrits dans les process RH (et non dans les posters corporate). Les managers donnent le cap mais lâchent enfin le GPS : moins de reporting inutile, plus de place pour l’autonomie réelle.

Témoignage entendu chez Alan : « Quand j’ai arrêté de contrôler les horaires au quart d’heure près, je n’ai pas vu une chute de productivité… mais une explosion des suggestions concrètes venues du terrain. » Seule condition : un climat psychologiquement safe où chacun sait qu’il peut lever les lièvres sans finir blacklisté.

Mesurer, ajuster, itérer : toolkit data-driven

La croyance corporate voudrait que la data RH soit LA vérité révélée. Soyons lucides : mal utilisée, elle masque surtout une myopie managériale organisée.
Contentons-nous du strict nécessaire :

Data RH à tracker mensuellement (si on veut éviter l’aveuglement volontaire) :
- Variation eNPS (Employee Net Promoter Score) : détecter tout décrochage rapide (-10 pts = alerte rouge).
- Taux de participation aux feedbacks anonymes : si moins de 40% répondent, personne n’y croit plus — il faut réparer avant de mesurer.
- Nombre d’idées/actions concrètes issues du terrain ET réellement mises en œuvre : ce chiffre ne ment jamais…

Si vos dashboards RH ne servent qu’à tranquilliser le COMEX pendant six mois, c’est que vous êtes déjà dépassés par votre propre storytelling.

Cadre légal et limites : jusqu’où peut-on « lever le pied » ?

Autant vous dire, la zone grise du travail minimum syndical, c’est la jungle des RH – et le juge n’enfile pas de gants.

Obligation de loyauté et clause de performance

Dans la vraie vie, l’article L1222-1 du Code du Travail en France fixe le décor : le salarié doit exécuter son boulot de bonne foi. La loyauté impose : fidélité, confidentialité, non-concurrence (cf. LegalPlace). Mais attention ! Rien n’oblige à dépasser les objectifs ni à faire des heures sup gratos. Si un employé fait juste ce qu’il doit — sans saboter, ni mentir — il reste dans les clous légaux. Par contre, sabotage ou refus répété de missions « normales » = terrain miné pouvant mener au licenciement pour non-performance.

Jurisprudences récentes en France et à l’international

Pays Décision clé Enseignement clef
France Présomption de démission (loi 21/12/2022) L’absence prolongée non justifiée = présumé départ
USA Quiet quitting n’est PAS une faute Sanction seulement si devoir contractuel violé
Chine TangPing assimilé à acte d’insubordination possible Risque de sanction si impact productivité avéré

Aucun pays ne sanctionne le "quiet quitting" pur tant que les tâches sont faites selon contrat; mais hors sol, la frontière est ténue.

Grève du zèle vs démission silencieuse : ligne rouge

La grève du zèle (work-to-rule), c’est collectif ET revendicatif : tout le monde suit les règles à la lettre pour ralentir la machine — souvent encadré par un syndicat (source : Wikipedia). Le quiet quitting, c’est solo, discret et ni vu ni connu : aucune revendication publique ni infraction claire. La nuance ? Le premier est parfois assimilé à un mouvement social protégé ; le second reste légal s’il n’y a pas de mauvaise foi manifeste.

Soyons clairs : dès que l’attitude vire au sabotage déguisé ou au refus explicite de tâches standards… vous flirtez avec la faute pro !

Vers un after-work 2.0 : quelles tendances pour demain ?

Autant vous dire, penser que la démission silencieuse est le sommet de l’iceberg, c’est rater le changement de marée. La nouvelle vague RH, c’est du brutal – et personne n’en parle avec assez de netteté.

Loud quitting, career cushioning et autres avatars

Soyons clairs, la mode n’est plus au départ feutré. En 2023, le "loud quitting" déchire l’open-space : salariés qui publient direct leur lettre sur LinkedIn ou balancent tout en réunion devant témoin. On assiste à une démission théâtrale, parfois assumée comme coup d’éclat viral. Niveau hype ?

🔊 Loud quitting – 4/5
🛟 Career cushioning – 3/5

Le career cushioning, c’est l’art de se blinder un plan B pendant qu’on joue encore le jeu officiel (formation certifiante en douce, candidatures sur Indeed pendant la pause clope…). Les RH le sentent à peine passer mais ça s’installe fort. Autant vous dire : si vous voyez des collègues devenir experts LinkedIn Learning du jour au lendemain, rien n’est anodin.

IA, flex-working et quête de sens : scénario 2030

Selon les derniers scénarios compilés par le New York Post et relayés par IBM ou Allwork.Space, place à l’ultra-flex : d’ici 2030, IA générative partout — accompagnement carrière personnalisé par bots RH, scoring prédictif du bien-être (pas que du pipeau), automatisation des tâches ingrates.

Futur du travail en 2030 open-space humain IA hologrammes

Dans la vraie vie ? Les salariés alterneront projets hybrides sur trois fuseaux horaires ; l’IA proposera des upskilling ciblés avant même la DRH ; la transparence sera totale sur les attentes mutuelles. Mais attention : ceux qui n’offrent pas un sens tangible à leur mission se feront balayer… par l’algorithme ET par leurs propres équipes !

Rôle des politiques publiques et de la RSE dans l’engagement futur

Côté France Stratégie : on pousse les employeurs à des incitations concrètes (bonus RSE indexés sur l’inclusion et qualité de vie au travail), baromètres annuels d’engagement publiés ouvertement et soutiens à la transition juste pour éviter un naufrage collectif des métiers « non réinventés ».

Vu les analyses France Stratégie 2021-2024 : flécher ces incitations devient urgentissime si on veut éviter une cascade d’évaporation massive façon domino. Si les entreprises attendent tout de l’État sans secouer leurs process internes… Soyons clairs : elles finiront reléguées sur le banc de touche par celles qui auront compris que la loyauté ne s’achète plus—elle se co-construit chaque jour.

Conclusion : ce qu’on retient (et qu’on n’a pas lu ailleurs)

  • Les salariés ne partent plus avec fracas, ils se dissolvent sous vos yeux et personne n’appuie sur pause.
  • Le présentéisme façon camouflage corporate est le cancer toléré du XXIe siècle – il rassure à tort, il tue l’innovation à petit feu.
  • La data RH ne dit rien du vécu terrain : elle sert surtout d’alibi à ceux qui préfèrent gérer des chiffres plutôt que des humains.
  • Ceux qui pensent que tout ça n’est qu’un buzz TikTok n’ont rien compris au séisme qui vient ; la prochaine vague sera bien plus radicale.
  • Soyons clairs : attendre un miracle, c’est gérer son engagement comme un ticket de caisse… Dans la vraie vie, il faut choisir entre subir ou hacker son quotidien.
Démission silencieuse : tout savoir pour comprendre, détecter et agir

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