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Formule suite arithmétique : toutes les clés pour comprendre et appliquer facilement

La formule de la somme des termes d’une suite arithmétique est l’une des plus puissantes que l’on puisse apprendre. Sauf qu’elle peut aussi être l’une des plus traîtres. On vous explique tout.

9 min
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11 July 2025 à 3h10

Soyons clairs : la formule de la somme des termes d’une suite arithmétique est sans doute l’une des plus puissantes que l’on puisse apprendre. Mais elle est aussi — et de loin — l’une des plus traîtres. Au point de faire perdre des points à nombre d’étudiants, qui se retrouvent à l’utiliser à mauvais escient. Alors, on va vous expliquer : 1) ce qu’est une suite arithmétique (et comment en reconnaître une), 2) les formules à connaître par cœur, 3) les erreurs à ne SURTOUT pas commettre. Le tout avec des exemples concrets et des méthodes pas-à-pas.

Les formules essentielles d’une suite arithmétique (réponse immédiate)

Autant vous dire : si vous pensez qu'une suite arithmétique se résume à "rajouter à chaque fois le même nombre", vous n'avez vu que la surface du bocal. Soyons clairs, c'est comme croire qu’apprendre une recette, c’est savoir cuisiner : ça sent la désillusion dès que l’exercice tord un peu les données. Ici, trois entités règnent en maître : le terme initial (U₀ ou U₁), la raison r (le fameux + quelque chose), et la formule de la somme pour claquer tout ça avec élégance.

Voici les trois formules-clés à dégainer :
- Terme général : $U_n = U_0 + n \times r$
- Récurrence : $U_{n+1} = U_n + r$
- Somme des n+1 premiers termes : $S_n = \frac{(n+1)(U_0+U_n)}{2}$

Comprendre une formule, c’est la faire parler quand l’énoncé change de tête.


Formule explicite du n-ième terme Un = U₀ + n × r

Soyons honnêtes, la formule du terme général est censée être l’outil universel, mais il faut savoir lire entre les lignes :
- $U_0$ = le premier terme (attention, certains cours démarrent à $U_1$, donc vérifiez toujours où commence la fête !)
- $r$ = la raison de la suite (« ce qu’on rajoute à chaque fois »)
- $n$ = le rang (zéro-based ou pas ? Suspense...)

Mini-exemple numérique – histoire d’être béton :
Prenez $U_0 = 3$ et $r = 4$. Alors $U_5 = 3 + 5\times4 = 23$. Facile ? Oui... tant qu’on ne confond pas $U_0$ et $U_1$, sinon c’est le naufrage assuré.

Formule explicite d’une suite arithmétique avec le terme initial et la raison clairement indiqués

Relation de récurrence Un+1 = Un + r

Dans la vraie vie, on construit souvent terme après terme. La relation de récurrence ($U_{n+1} = U_n + r$), c'est votre GPS pour avancer sans tout recalculer. On peut évidemment remonter vers le terme général si besoin : il suffit d’empiler les additions ($U_2=U_1+r$, puis $U_3=U_2+r$, etc).

Trois indices pour détecter une progression arithmétique dans un énoncé :
- On parle « d’ajouter toujours pareil à chaque étape ».
- Les différences entre termes consécutifs sont constantes : $U_{k+1}-U_k = r$ pour tous k.
- La suite peut se traduire par une fonction affine de n ($f(n) = an+b$).


Formule de la somme Sn = (n+1)(U₀+Un)/2

Vous pensez impressionner avec « la formule de Gauss » ? Attention au traquenard : oubliez une parenthèse ou plantez un indice d’indexation… et c’est carton rouge. Eh oui, cette élégante formule ($S_n = \frac{(n+1)(U_0+U_n)}{2}$) n’a rien de magique si vous ne maîtrisez pas où commence et finit votre série.
Petit hommage à Gauss tout de même – ce môme qui a ringardisé toute sa classe en pliant la somme des entiers plus vite que son ombre… Mais ne vous croyez pas Gauss parce que vous « connaissez » sa formule ; on verra très vite pourquoi dans les pièges fréquents.

Décrypter chaque composante : premier terme, raison, rang

Le premier terme (U₀ ou U₁) : la base qui change tout

Soyons clairs : le choix du premier terme dans une suite arithmétique, ce n’est pas une anecdote de prof maniaque. C’est LE truc qui fout en l’air des copies entières. Certains cours démarrent à $U_0$, d’autres à $U_1$. La différence ? Concrète : l’impact explose direct sur les formules de somme et tout le reste. Si vous inversez les notations, vous décalez vos calculs d’une case – et c’est la porte ouverte au carnage sur $S_n$.

Graphique comparant des suites arithmétiques commençant par U₀ ou U₁, avec erreurs classiques sur Sn.
Retenez : changer U₀ en U₁ décale TOUTES les formules ! Ne faites jamais confiance aveuglément à votre calculette si vous n’avez pas vérifié l’indice de départ.

Petite anecdote : j’ai vu plus d’une classe perdre 4 points sur un QCM où « premier terme » voulait dire U₁ parce que le sujet venait d’un bouquin suisse…

La raison r : comment la calculer sans se tromper

Passons à la raison r, ce fameux nombre qu’on rajoute (ou retranche) à chaque fois. Deux méthodes béton pour ne pas finir dans le décor :
- Méthode 1 : différence entre deux termes consécutifs ($r = U_{k+1} - U_k$)
- Méthode 2 : différence "à grande échelle" ($r = \frac{U_k - U_j}{k - j}$ pour n’importe quels indices j ≠ k)
Astuce : testez toujours avec des indices éloignés pour choper les ratés en cas de progression faussement régulière…

Paires utilisées Calcul de r Résultat
$U_3$ & $U_7$ $(U_7-U_3)/(7-3)$ ex : -2
$U_0$ & $U_2$ $(U_2-U_0)/(2-0)$ ex : +4
$U_{12}$ & $U_{15}$ $(U_{15}-U_{12})/(15-12)$ ex : -1

Tableau montrant le calcul de la raison pour différentes paires de termes dans une suite arithmétique.

Ne vous laissez pas piéger par une raison négative : ça descend ? Vous avez un $r<0$, et ça change toute la lecture du problème. Beaucoup se font avoir là-dessus dès que le sujet parle pertes ou décroissance.

Le rang n : gérer les décalages d’index comme un pro

Dernier point critique : le rang. On confond trop souvent « nombre de termes » et « valeur de l’indice ». Pour $S_n$, on additionne bien (n+1) termes si on commence à $U_0$. Soyons honnête, mal compter ses indices c’est comme mélanger les tables de multiplication – carton direct.
L’astuce mnémotechnique ultime ? « Indice final – indice initial + 1 = nombre de termes ».

Liste flash des pièges fatals :
- Suite démarre à $U_1$ au lieu de $U_0$
- Mauvais comptage des termes dans la somme ($S_n$)
- Décalage des indices dans une question bonus avec changement d’origine
- Oublier que le dernier terme compte AUSSI dans la somme !

Comptez vos marches AVANT de monter l’escalier, sinon c’est la cheville cassée assurée.

Erreurs fréquentes et pièges (et comment les ridiculiser)

Confondre suite arithmétique et géométrique : le faux ami

Non, une suite arithmétique n'est PAS une suite géométrique déguisée. Autant vous dire : si vous balancez la formule $U_{n+1}=q \times U_n$ au lieu de $U_{n+1} = U_n + r$, c'est la plantade assurée. L’arithmétique, c’est additionner ou soustraire toujours le même nombre. La géométrique, c'est multiplier à chaque étape par le même facteur. Faites l’erreur dans un contrôle ? Vous obtenez des résultats qui partent en sucette à vitesse grand V.

Attention : si l'énoncé parle de différence constante et que vous multipliez, c’est zéro pointé.

Prenons l'exemple classique qui fait des ravages : $U_0=2$, raison $r=3$. Arithmétique : $2, 5, 8, 11...$ Facile. Géométrique : $2, 6, 18, 54...$ Cauchemar immédiat si vous confondez. Résultat : votre somme explose ou s’effondre sans que personne ne comprenne pourquoi… sauf le barème.

Oublier le +1 dans l’indexation : zéro assuré à l’examen

Trop d’élèves pensent que $S_n$ additionne « n » termes parce que l’indice va jusqu’à n. Raté ! Avec un départ à $U_0$, on compte (n+1) termes : de zéro à n compris. Illustration :

  • $U_0 + U_1 + ... + U_n$ comporte TOUS les indices entre 0 et n → (n – 0) + 1 = n + 1 termes !
  • Si l’énoncé commence à $U_1$, adaptez tout sinon… gros gadin.

Étapes pour repérer cette faute avant de rendre la copie :
- Relisez la définition exacte de Sn, vérifiez l’indice initial.
- Comptez explicitement sur vos doigts ou en colonne ($U_0$, $U_1$, … , $U_n$).
- Vérifiez votre parenthèse dans la formule : $(n+1)$ ou (dernier indice – premier indice + 1).
- Recoupez avec un exemple simple ($U_0=3$, $r=2$, calculez à la main pour n=2).

Mauvais usage de la somme : quand Gauss pleure en coulisses

La formule de Gauss ne pardonne pas les maladroits ! Combien bâclent le calcul avec une parenthèse mal placée ou divisent par deux… trop tôt ? Ex :
- Mauvaise version : $S_n = n(U_0+U_n)/2$
- Bonne version : $S_n = (n+1)(U_0+U_n)/2$

« Sans la parenthèse, ta somme part en orbite et Gauss ne valide pas la fusée. »

Mini-correction express : vérifiez TOUJOURS le nombre de termes avant d’appliquer la formule. Testez-la sur une mini-suite et comparez avec l’addition brute des termes – tant que ça ne colle pas pile-poil, recommencez !

Conclusion : maîtrisez les suites arithmétiques sans vous endormir

Soyons clairs : après tout ça, si une suite arithmétique vous intimide encore, c’est que vous n’avez pas bien lu ou compris ! On a dégommé les trois formules de base, démonté les pièges d’indexation et grillé les recettes bidon. Ce qu’il te reste à faire ? Prends un vieux problème, change l’origine, inverse le sens… et vérifie si tu retrouves l’évidence. C’est comme ça qu’on muscle ses neurones – pas en recopiant bêtement le manuel.

✔️ Checklist express : 5 points à valider AVANT de rendre la copie

  • Ai-je repéré où commence la suite (U₀ ou U₁) ?
  • Ma raison r est-elle calculée avec les bons indices ?
  • Le nombre de termes dans ma somme est-il correct ((n+1) ou autre)?
  • Les pièges d’indexation sont-ils évités sur tous mes calculs ?
  • Est-ce que je retombe pile sur mes résultats avec une addition manuelle des premiers termes ?

Les suites arithmétiques ne sont pas faites pour être redoutées. Elles sont là pour être comprises rapidement, vérifiées efficacement… et maîtrisées avant de passer à autre chose.

Formule suite arithmétique : toutes les clés pour comprendre et appliquer facilement

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